Progresser au tennis et monter rapidement en classement


Vous êtes joueur de tennis et vous souhaitez prendre du plaisir dans votre pratique. C’est bien normal (je suis le premier à le dire et à le faire). Mais vous devez aussi faire face à des problématiques de progression. En effet, sans réelle augmentation de votre niveau vous risquez de vous essouffler ou pire de vous frustrer. Mais progresser au tennis ne s’improvise pas.

Découvrez dans ce guide pratique illustré tous les conseils et exercices pour progresser rapidement au tennis.

Pourquoi c’est difficile de progresser au tennis ?

Vous en avez assez:

  • de faire du panier pour augmenter l’efficacité de votre technique tout en constatant que vous stagnez
  • passer des heures sur le terrain à enchaîner des matchs pour finalement perdre toujours contre le même type de joueurs
  • de ne pas entrevoir de perspective de progression sur le court, moyen, long terme

C’est tout à fait normal, car de nombreux joueurs sont dans la même situation.

La plupart du temps quelles sont les solutions concrètes pour progresser?

  • Intégrer un club avec un cours collectif: le problème, c’est que bien souvent le créneau ne vous convient pas forcément et vous avez du mal à le respecter. Ou bien vous êtes assidu mais quand vous avez un problème particulier sur le revers, le prof lui fait comme thème de séance la volée, et quand vous voulez améliorer votre volée, à ce moment là lui il fait le cycle revers…
  • Prendre des cours particuliers: très efficace car personnalisé MAIS très coûteux sur le moyen/long terme. Souvent majoritairement axé sur la technique et le physique, au détriment du mental et de la tactique.
  • Jouer chaque semaine contre votre partenaire habituel: c’est bien connu, même effets, mêmes conséquences. Donc au bout du compte vous ne progresserez pas…

La méthode que vous allez découvrir maintenant consiste elle à savoir quoi faire à chaque entraînement.

Trop de joueurs finissent en pilote automatique, (en « mode robot »), sur le court, et ne connaissent pas ce qui est bénéfique pour eux.

Combien de temps pour progresser au tennis ?

Connaissez-vous votre point faible N°1 ? C’est pourtant une donnée essentielle que la plupart des joueurs ignorent.

Attention, il faut être lucide et pragmatique. Ici pas de critères subjectifs, mais objectifs. Je parle de l’élément principal qui limite votre progression. Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas bon au filet que c’est votre point faible n°1 (si par exemple vous ne montez jamais au filet).

En général que font les joueurs (et peut être vous êtes dans ce cas). Une fois qu’ils croient avoir identifié leur point faible, ils commencent à s’entraîner sans relâche. Mais cela ne fonctionne pas ou cela ne dure pas sur le long terme. Ils craquent souvent lors d’une défaite. Ils se remettent en question. Essayent d’autres méthodes, des cours particuliers, des stages dans des académies. Bref, ils sont dans une impasse.

Alors ils finissent par penser qu’ils ne sont pas doués. Ou bien qu’ils ne font pas assez d’heures par manque de temps (Cela serait plus facile de faire comme les pros en passant 8 heures par jours sur le court.)

Mais ils oublient un paramètre FONDAMENTAL : Ce n’est pas la quantité qui prime MAIS LA QUALITE.

Le vrai problème donc, ce n’est pas le nombre d’heures d’entraînements mais le manque de stratégie. Dans la suite vous allez découvrir comment progresser rapidement.

Le prérequis indispensable pour progresser au tennis

Vous avez forcément entendu parler de la notion de tennispourcentage. Mais la pensée commune traduit cette notion comme le fait de jouer « sans faire de fautes » ou bien d’essayer « d’augmenter le taux de réussite de chacun des coups ».

C’est une erreur grossière. Le tennispourcentage c’est jouer ce qui vous réussit le mieux.

Quoi qu’il en soit, la majorité des joueurs ne suivent pas de logique de progression. Ils font l’erreur de tout miser sur l’augmentation des heures d’entraînements: cours collectifs, cours particuliers, stages, matchs avec partenaires etc….

Pourtant, ils se heurtent au problème du sceau en bois.

Le prérequis pour progresser au tennis

Peu importe la taille du seau, le niveau d’eau ne sera jamais supérieur à la taille de la plus petite lamelle en bois. Au tennis,le joueur n’arrivera pas à progresser au dessus du niveau de son point faible. (Imaginez avoir un service, coup droit et volée de 15/5 mais un revers de 30/3. Les adversaires jouent sur votre revers et vous restez 30/3). Comment être  sûr de progresser au tennis ? Pour progresser efficacement il faut identifier votre plus petite lamelle en bois (votre point faible N°1) 

La méthode efficace pour progresser au tennis

La question est : comment faire pour progresser au tennis ?

Les cours traditionnels au sein d’un groupe collectif, suivent une logique de programmation qui est propre au club. Ils travaillent en cycle tout le long de l’année en brassant toutes les thématiques (fond de court, coup droit, revers, service, volée…) 

Ce n’est pas personnalisé. Vous, vous voulez travailler la volée et on vous dit revers. Puis quand vous voulez travailler le revers, c’est le service à l’ordre du jour. Cela vous fait perdre votre temps.

Voici le protocole à suivre pour progresser au tennis :

  • Jouer un match de compétition officielle à niveau équivalent
  • Réaccueillir toutes les données statistiques du match
  • Analyser ces données pour faire ressortir le point faible N°1 et le point fort N°1
  • Remédier au point faible N°1 grâce à l’analyse vidéo
  • Réitérer

Progresser au tennis avec l’analyse statistiques

Replongez vous à la fin de votre dernier match. Quelles conclusions en tirer?

Nombre de fautes et de points gagnants? En coup droit? en revers? Croisé ou long de ligne?

Pourcentage de réussite au service? Impact sur le gain ou la perte du jeu?

Vous vous rendez vite compte qu’il faut pouvoir analyser toutes ces données. Vous devez dégager vos points forts et vos points faibles.

Ci-dessus tous les indicateurs de base « à surveiller ».

Étudions maintenant en détails ces indicateurs statistiques.

Analyse statistiques standard d’un match de tennis

  • Ace

Cet indicateur ne doit pas être pertinent pour vous (enfin si d’aventure il l’est, c’est que vous avez un niveau conséquent donc félicitations). En effet, cet indicateur sera plutôt utilisé au haut niveau.

  • Doubles fautes

Le service est une des pierres angulaires du tennis. Non seulement c’est la mise en jeu, donc incontournable (vous ne pouvez pas cacher vos défaillances comme le jeu au filet par exemple si vous ne montez pas). Mais aussi, cela va conditionner le bon déroulement de la suite du point. Et dans ce contexte, en voulant trop forcer ou par peur de perdre le point, les doubles fautes apparaissent. Pour ne pas être alarmé par vos doubles fautes, vous devez veiller à toujours être inférieur à 1 double faute par jeu.

  • Pourcentage de réussite du premier service

Un bon objectif à vous fixer sera de dépasser 60% de taux de réussite. Selon votre profil de joueur, il faudra bien sûr nuancer ce pourcentage.

  • Pourcentage de points gagnés au 1er service

Tout va dépendre de votre profil de joueur. Si vous êtes comme le canadien Milos RAONIC, et que votre service est votre arme maîtresse, vous devez avoir un taux de réussite élevé (>80%). Si vous êtes plutôt un joueur régulier du fond de court, un objectif de 70% semble raisonnable.

  • Pourcentage de point gagnés au second service

Lors de l’open d’Australie (en janvier 2015), sur le plateau de BEIN sport, George GOVEN était interviewé à propos d’une jeune joueuse française qu’il entraînait. Il expliquait qu’il s’était rendu compte que « sa protégée » avait un taux de réussite de points gagnés sur seconde balle d’à peine 20%!!! (et qu’il allait donc travailler cet axe de progression…)

Vous devez essayer de maintenir au moins 50% de taux de réussite.

  • Points gagnants

Cette donnée est intéressante à analyser mais elle est surtout relative.

En effet que penser d’un joueur qui fait 30 points gagnants dans un match avec 45 fautes directes, par rapport à celui qui comptabilise « seulement » 15 coups gagnants mais pour juste 10 fautes…

Vous vous rendez compte évidemment qu’il faut relativiser les points gagnants par rapport aux fautes directes.

Je vous conseille au minimum de garder un ratio de 1 faute pour 2 points gagnants

  • Fautes provoquées

Qu’appelle-t-on communément fautes provoquées?

Ce sont les fautes que vous commettez mais qui sont causées par une bonne phase de jeu de votre adversaire (par exemple des coups en débordement où vous êtes en bout de course)

Cette fois ci, vous devez simplement contrôler qu’elles ne sont pas en augmentation au cours du match.

  • Fautes directes

Je suis sûr que c’est cet indicateur qui vous est venu en priorité à l’esprit. C’est naturel. En effet, l’interprétation semble (a priori) aisée. Pourtant, on va voir dans quelques instants que la réalité est bien plus subtil…

  • Pourcentage de points gagnés au filet

Cette donnée est elle aussi à nuancer. On ne peut pas féliciter un joueur qui à 100% de réussite sur 1 seule volée et « jeter la pierre » à celui qui réussi 66% mais sur 30 montées.

  • Pourcentage de balle de break gagnée

Souvent on compare cette donnée à la faculté d’un joueur à être « réaliste » et à « concrétiser » ses occasions. Vous pouvez avoir en tête de franchir le cap des 50%

Analyse statistiques avancées d’un match de tennis

Vous devez contrôler tous les indicateurs précédents, MAIS vous devez approfondir cette étude en vous posant les bonnes questions:

  • À quel moment?
  • L’évolution pendant le match?
  • Conséquence sur la perte du point?

Pour illustrer voyons l’exemple des doubles fautes.

Imaginons que vous faites trop de doubles fautes.

Vous devez analyser à quel moment:

  • sur des balles de break à sauver (peur de perdre)
  • sur des jeux où vous menez largement (déconcentration)
  • lorsque vous venez de perdre juste avant sur un retour gagnant (peur de l’adversaire)

Vous devez aussi étudier l’évolution:

  • les doubles fautes diminuent-elles? (mal échauffé)
  • les doubles fautes augmentent-elles? (fatigué)

Enfin vous devez contrôler la conséquence sur la perte du point:

  • la double faute entraîne-elle la perte d’un jeu (très pénalisant)
  • la double faute n’a pas de conséquence directe sur la perte du jeu (moins pénalisant)

Vous pouvez donc vous servir de vos propres statistiques de jeu pour progresser au tennis.

L’application tennis pour progresser rapidement

Durant un match de tennis, 9 fois sur 10 le point se termine par une faute. Faute bête ou provoquée. Mais faute quand même.

Effarant non ?

Justement. Mon but c’est de vous en faire prendre conscience.

Vous ne me croyez pas ? Faîtes le test. Observez un match. Et constatez le de vous même.

À titre d’exemple voici les stats du dernier match que j’ai eu l’occasion d’observer.

Deux jeunes (15/3 et 15/5).

appli tennis exemple

Soyez attentif.129 points joués au total. Seulement 22 points gagnants (5 + 17). Ce qui donne comme pourcentage de fautes : (129-22)/129=83% Ok, vous allez me dire 83% ce n’est pas 90 %.

L’application tennis qu’il vous faut est une application de recueil de vos statistiques de jeu. En 2013, à la création du site tennispourcentage, je souhatais créer ma propre application.

Du coup je me suis renseignais. Et cela a été la douche froide. J’ai vite compris qu’une telle application couterait au bas mot plus de 15 000€.

Mais je n’ai pas lâché l’affaire. Et je suis rentré en contact avec Stéphane Forjonel. À la base son idée était simple. En tant que papa d’un jeune joueur de tennis faisant de la compétition, il voulait pouvoir suivre sa progression et connaître plus précisément ses points forts/faibles à retravailler à l’entrainement. Ayant les compétences, il a créé l’application Tennis Stats Pro.

L’espace de quelques mois nous avons même collaboré ensemble. J’étais en quelque sorte un béta testeur.

Progresser rapidement au tennis

Pendant la phase d »analyse statistiques, vous devez faire ressortir VOTRE PRIORITÉ DE TRAVAIL N°1

Pourquoi ? C’est ce qui va vous faire progresser de façon sûre et rapide.

En effet, la majorité des joueurs ne savent pas quoi travailler, ou pire, travaillent plusieurs choses. Mais le problème c’est que d’une part ils ne progressent pas réellement, et d’autre part, même s’ils progressent sur quelques éléments, ce n’est pas bénéfique en compétition.

Comment progresser rapidement au tennis?

En priorisant vos points faibles. Effectivement maintenant que vous avez recueillis puis analysé vos propres données statistiques, il va vous être facile de prioriser. Rien de plus simple, vous vous fiez aux nombres. Votre point faible va ressortir de façon évidente.

Et pour les autres points faibles ? Les uns après les autres. Toute l’ingéniosité de cette méthode, réside dans son efficacité. Votre point faible N°1 limite le plus votre progression. Après l’avoir éliminé, vous pourrez vous attaquer à votre deuxième point faible. Vous vous rendez compte maintenant de la logique de cette méthode.

Progresser au tennis en compétition

Pendant la phase d »analyse statistique, vous devez faire ressortir VOTRE TACTIQUE GAGNANTE N°1

Pourquoi ? C’est ce qui va vous faire gagner en match!

La majorité des joueurs ne connaissent pas leur schéma tactique gagnant de jeu. Ou pire, ils s’entêtent dans des schémas qui ne leur conviennent pas. Lorsque vous abordez un match, vous devez clairement avoir conscience de votre point fort N°1. C’est sur lui que vous allez pouvoir construire votre victoire.

Comment monter rapidement en classement au tennis?

En priorisant vos points forts. Comme vous avez recueillis puis analysé vos propres données statistiques, votre point fort va ressortir de façon évidente.

Et est-ce que vous devez travailler votre point fort ? Bien sûr! L’énorme avantage de cette méthode c’est l’impact mental sur vos matchs. À l’entraînement vous allez renforcer votre point fort. Vous allez ainsi être plus motivé, plus confiant.

Progresser au tennis avec l’analyse vidéo


Après avoir identifié vos points faibles, vous devez EFFACER VOTRE POINT FAIBLE N°1

Comment faire ? En partant de votre observation sur le terrain. En effet, la majorité des joueurs travaillent à l’envers. Ils essayent d’améliorer leur technique en s’approchant des « techniques gestuelles idéales » (bien souvent des idoles à la télévision) Mais c’est un non sens. Vous devez partir du constat pour identifier la cause et pour finir par y remédier.

Il est primordial de comprendre que seule cette méthode fonctionne efficacement. Pourquoi? Parce que le tennis est avant tout un jeu de cible. Vous visualisez une zone puis vous vous donnez les moyens physiques, tactiques et techniques d’arriver à atteindre cette zone.

Si vous souhaitez approfondir cette méthode tout est détaillé dans la formation expert training.

Progresser au tennis seul

Ce que vous avez ici, ceux sont 7 façons de vous entraîner seul au tennis. De la plus courante à la plus originale. Et avec un degré d’efficacité grandissant au fil des sections.

Le lanceur de balles

Je dois vous avouer quelque chose. Je m’en suis rendu compte en préparant ce guide. J’ai déjà joué en cours collectifs. En séances individuelles. Sur terre battue. Sur gazon synthétique. En altitude, au bord de le mer. En France et à l’étranger. Sous le soleil ou dans le froid. En indoor ou sous la pluie. De jour comme de nuit.

Mais je n’ai jamais joué face à un lanceur de balle. Quand je parle de lanceur de balle, je ne parle pas d’un moniteur avec son panier. Car de cela j’en ai « bouffé ». Et même encore.

Non, je parle bel et bien d’une machine automatique. L’avantage c’est que vous pouvez travailler votre gestuelle technique. De chacun de vos coups de fond de court ou à la volée. Vous pouvez fluidifier vos mouvements.

Mais attention à ne pas encrer des défauts qui seraient dévastateurs par la suite. Récemment je regardais un joueur qui partageait sa progression sur YouTube et qui s’entraînait justement avec un lanceur de balles. Il était appliqué sur son jeu de jambes. Il avait une technique relativement propre. Et il s’en servait surtout pour retrouver la condition physique. Donc pourquoi pas…

Le mur

Mon premier club c’est le TC Quillan. Et du mur j’en ai fait. Au début juste pour m’amuser. Ensuite pour travailler mon passage du revers à deux mains à une main. Enfin pour travailler mon petit jeu de jambes. 30 ans plus tard j’en ai fait à Calas. Lorsque j’ai souhaité reprendre le tennis en compétition après 5 ans d’arrêt. Et le mur quand c’est bien fait, c’est très impressionnant.

J’ai en mémoire l’exemple d’un joueur classé -30. Je vous raconte l’anecdote.

Plus jeune j’ai fait le circuit de la plaine de l’orb. Il y avait 4 tournois aux alentours de Beziers. Et sur 3 tournois j’ai rencontré au premier tour un joueur que personne ne voulait rencontrer. Ben oui le « plouc de service » de Quillan, on m’envoyait à l’abattoir.

Ce joueur c’était Mohamed Sekou Drame Son père était jardinier au tennis club du Cap d’Agde (du temps de Pierre Barthès).

Un monstre. Bien sûr à 12 ans je ne pouvais pas encore imaginer qu’il allait devenir un jour 301 ème joueur ATP. Quelques années plus tard je le retrouve sur un tournoi du côté de Montpellier. Il est classé -30 et s’échauffe avant son match. Il est sur le mur.

C’est impressionnant. Physiquement. Et techniquement.

Vous pouvez progresser en vous entraînant seul face au mur.

« L’appareil jokari »

Là il faut que je vous raconte. C’est trop marrant. Lorsque j’ai déménagé de la région parisienne dans le sud, j’ai stoppé le tennis en compétition. Lorsque j’ai voulu reprendre j’ai subi la période COVID. Durant cette période j’ai été « ciblé » par une publicité facebook et j’ai acheté un « jokari tennis ».

Vous pouvez en trouvé facilement chez Décathlon. Le truc ? C’est que je l’ai essayé sur le parking de la résidence où j’habitais. Et cela m’a valu une embrouille avec notamment un de mes voisins (par rapport aux voitures stationnées).

J’ai arrêté. Pas à cause du voisin. Mais car franchement cela ne me satisfaisait pas. Là vous vous dîtes : « c’est ça le truc marrant ?! »

Non. Le truc marrant c’est quand le voisin s’est rendu compte que j’étais prof de tennis et qu’il voulait que j’aide son fils à progresser…et que je lui ai répondu : « allez acheter un jokari tennis… »

Progresser physiquement au tennis

C’est tout bête. Mais encore faut-il y penser, le faire et le faire correctement. Il s’agît (évidemment) de travailler seul votre physique pour améliorer votre tennis.

Progresser au service

Le service au tennis est le coup technique par excellence que vous pouvez travailler seul.

Progresser mentalement (et tactiquement) au tennis

Je vous l’ai dit en préambule. 7 façons de réaliser un entraînement tennis seul. De la plus courante, à la plus originale. Je me rends compte que j’aurais peut-être dû préciser, de la plus « amateur » à la plus « experte ».

Voyez vous, cette section je suis certain que vous ne l’avez jamais envisagée auparavant. Travailler votre tactique et votre mental pour le tennis, seul.

Imaginez. C’est vendredi soir. Vous êtes éreinté par votre semaine de boulot. Normalement vous avez votre cours collectif à 20 heures. Mais pas de bol. Il pleut. Cours annulé.

Pourtant vous êtes contents. Vous vous installez tranquillement dans votre canapé. Avec votre tablette ou votre smartphone. Vous vous connectez à tennispourcentage et vous allez progresser mentalement et tactiquement.

Techniquement grâce à la vidéo

C’est, et de loin, ma préférée. Bon, je ne suis pas impartial. C’est normal car je suis le précurseur à avoir démocratiser cette méthode au « grand public » (jusqu’alors réservée aux pros) Cela m’a même valu d’être démarché par le responsable digital de l’Académie Patrick Mouratoglou.

Par exemple ma vidéo phare sur YouTube totalise plus de 100 000 vues !

C’est un peu ma « marque de fabrique »

C’est ma formation « signature »

La puissance combinée de l’analyse statistiques et vidéos.

C’est pour vous l’assurance de pouvoir vous entraîner seul au tennis et progresser à vitesse grand V

Exercices pour progresser au tennis

Voici les exercices simples pour booster votre entraînement et vous rendre performant.

Echauffement

Tout entraînement digne de ce nom commence par un échauffement petit terrain.

  • Jouez dans les carrés de services. À faible allure.
  • Exagérez votre flexion. L’intensité au niveau de votre bas du corps doit être élevée.
  • Rajoutez des petits pas supplémentaires d’ajustement.
  • Déroulez votre gestuelle du haut du corps. Recherchez la fluidité. (Vous pouvez même privilégier des balles molles).

Le plot

C’est un exercice qui (en tant que joueur) me faisait vraiment chi…À vrai dire je n’en comprenais pas vraiment l’intérêt.

Je vous détaille le tableau. C’est l’hiver. Il fait froid. C’est le mardi soir à 21 h. Faut aller s’entraîner. Autant vous dire que je préférais rester au chaud.

Mais bon. Le tennis c’est notre passion (pas vrai !?) Du coup voilà que j’arrive sur le terrain. 5 minutes à taper la ba-balle pour « s’échauffer ».

Et là l’objet de torture arrive. Il est tout petit. De forme conique. En caoutchouc.

Le voici.

exercice tennis entrainement plot

Pendant plus d’une heure c’est lui qui va vous faire transpirer.

  • Tournez au tour avant de frapper.
  • Venez le toucher du bout de la raquette lors du replacement.
  • Essayez de le contourner sans le toucher.

L’objectif est simple. Améliorer votre petit jeu de jambes. Faire en sorte que par la suite vous serez précis dans votre ajustement avant de frapper.

Papillon

C’est un exercice classique. Que dis-je. C’est l’exercice incontournable.

Un joueur croise. L’autre décroise.

Ne cherchez pas pour qui c’est le plus dur. Les deux doivent courir. Les deux doivent être précis.

À faire absolument. Sans modération.

Dans le couloir

Un exercice difficile. Car c’est un leurre. Avec cet exercice vous avez l’impression qu’il ne faut pas trop bouger. Pourtant sans être « au taquet » sur vos jambes cela sera un fiasco.

C’est un exercice de sniper. Vous devez jouer uniquement dans le couloir. Face à face. Toutes vos balles doivent retomber inlassablement dans le couloir. Je peux vous certifier que c’est difficile.

Cela vous demande une mobilité accrue. Vous devez avoir un jeu de jambes exemplaire. Recherchez des trajectoires relativement haute liftée. Vous pouvez complexifier en vous imposant d’alterner coup droit revers.

Coup droit de décalage

Un exercice pour vous défouler. Ça vous tente ?

C’est le genre d’exercice où vous avez l’autorisation de taper comme une mule. C’est l’exercice qui vous donne l’impression, à condition d’être bien exécuté, d’être un pro.

Vous allez enchaîner des coups droit de décalage. C’est hyper efficace en match. L’adversaire veut toucher votre revers. Il a remarqué, à juste titre, que c’est plutôt votre coup faible.

Sauf que. Il ne réussit pas vraiment à vous déporter. Et là. BIM. Un véritable « scud » en coup droit de décalage. Vous avez le sentiment d’être tout puissant. Tel le marteau de Thor vous avez en votre possession une arme redoutable.

Balle molle

Dans les deux prochains exercices on va aborder les bêtes noires des joueurs. Vous voyez de quoi je parle ? Les fameuses balles que tout le monde redoute.

Commençons par les balles molles, sans consistance, au milieu du terrain et courtes.

Je vais vous raconter une anecdote. Je suis classé 15/5. Je vais faire un match. Et pendant ce match je me rends compte que ce genre de balle c’est un véritable calvaire. Plus j’essaye de bien les jouer, plus je les joue mal. Plus j’essaye de ne pas faire la faute, plus je me crispe.

Vous avez sans doute déjà ressenti cela. Je finis par perdre le match. Je suis vraiment frustré. Alors j’en parle à mon entraîneur de l’époque.

Vous savez ce qu’il a fait ? Il m’a fait « manger » des paniers entiers de ce genre de balles. Jusqu’à en vomir.

Et en fait c’est très simple. Une balle molle courte sans consistance vous avez plusieurs options.

  • Option 1: la plus simple.

Comme la balle n’a pas de vitesse vous n’essayez pas d’en donner. Vous prenez une prise neutre (style marteau ou continentale). Vous pousser à votre tour la balle mais longue et au milieu et vous suivez au filet. Le passing de votre adversaire va être difficile. Pas de vitesse sur laquelle contrer. Pas d’angle pour trouver des zones de passing. La seule chose, méfiez-vous du lob.

  • Option 2: la plus efficace.

Vous devez profiter pour avancer dans le terrain, bien fléchir et lifter à l’extrême votre balle. Cela nécessite une bonne maîtrise technique et une rigueur absolue dans votre placement. Mais c’est redoutable.

  • Option 3: la plus subtil

Vous faîtes une balle amortie. Vous êtes positionné à l’intérieur du terrain. La balle est lente donc vous avez le temps. Mais cela demande une certaine habileté.

Balle haute

Deuxième catégorie de balles qui généralement enquiquinent tous les joueurs. Les fameuse balles hautes.

Vous n’avez jamais reçu une chandelle sur votre revers vous ? C’est une véritable plaie.

Faut-il reculer ? Dois-je lever à mon tour ? Faut-il frapper balle montante ?

Deuxième leçon prise (d’un autre entraîneur cette fois).

Je me souviens avoir abordé cette thématique. Disons qu’une fois de plus je m’étais plaint en tant que joueur de ce type de balle. Et là, à nouveau, la parade est simple.

Plus la balle est haute et profonde sur votre revers, plus vous devez avancez et prendre la balle tôt.

Je sais. Cela paraît contre-intuitif. Et pourtant…

Si la balle vous arrive très haute sur votre revers, vous devez slicé en prenant la balle avant le sommet du rebond, et vous visez la zone courte croisée.

C’est hyper puissant comme technique. Si en plus derrière vous montez à contre-temps, alors là c’est du génie.

Sur terre-battue, il n’est pas rare de voir des joueurs avec la capacité de prendre la balle avant le rebond et même d’amortir la balle. Cela demande en effet une maîtrise totale. Mais c’est possible.

Service

Vous allez reprendre le plot. Souvenez-vous plus haut dans cette page. Notre fameux petit plot jaune conique. Et vous allez même prendre ses potes. Cette fois vous allez travaillez votre précision au service.

Vous disposez quatre plots. Dans chaque carré de service. Cela fait donc 8. C’est bien je constate que vous suivez.

L’idée c’est de matérialiser quatre zones classiques lorsque vous servez.

Sur le T.

Sur le corps.

Extérieur (longue et courte)

Je vous fais pas un dessin.

Tiens si finalement.

exercice tennis entrainement service

Vous allez travailler, les zones, les effets, les trajectoires.

Si vous êtes capable d’alterner avec un bon taux de réussite toutes ces zones, et bien vous êtes un véritable crac au service.

Retour

C’est un exercice qui est génial pour améliorer votre retour de service. Au retour vous ne devez être motivé que par une seule chose. Atteindre votre cible.

Et c’est précisément là qu’intervient mon 9 ème exercice.

Vous allez être seul en retour contre deux adversaire en face de vous. Eux ils sont en condition de double. Un serveur. Un partenaire au filet. Ils doivent uniquement jouer dans le terrain de simple. Vous avez celui de double.

Vous n’avez pas le choix. Le partenaire au filet en face de vous, limite vos zones cibles. Et c’est ça qui va véritablement vous faire progresser en retour.

Le mental

On arrive à la fin de cette liste. Dernier exercice. Cette liste n’est pas anodine. Elle n’a pas été choisie au hasard. En prenant du recul vous allez vous rendre compte qu’elle englobe les fondamentaux du tennis. Physique. Technique. Tactique.

Je me dois de finir avec un exercice à dominante mentale. Vous allez faire des séries de tie-break avec une seule balle de service.

L’idée c’est de vous soumettre à un stress supplémentaire. La peur de faire la double faute (en l’occurrence faire la simple faute). Excellent pour travailler votre mental. Vous devez servir des premières/secondes. C’est à dire que c’est une sorte de service hybride entre votre première balle et votre seconde balle de service.

Conseils pour progresser au tennis

En préparant ce guide de progression, je me suis remémoré quelques épisodes marquants en tant que joueur de tennis. Pas sous l’aspect nostalgie. Plutôt sous l’angle leçon à en tirer.

Et c’est justement tout l’objet de ce qui va suivre.

Comprenez-moi bien.

Ce que j’ai de plus précieux, c’est mon expérience.

Alors oui je suis moniteur diplômé d’Etat de tennis.

Oui j’ai appris tout un tas de choses les unes aussi intéressantes que les autres.

Mais rien ne vaut l’expérience terrain.

L’idée de vous la transmettre, c’est la suivante.

Vous faire prendre des raccourcis.

Pas besoin de perdre du temps à tester.

Vous allez avoir un shoot de conseils.

Conseil N°1

C’est ma première année de tennis.

Jusqu’à présent j’ai fait de la danse et du judo.

La danse, sans doute car ma mère avait fait une projection et regrettait de ne pas en avoir fait.

Le judo car elle voulait « compenser » un sport « plutôt féminin ».

Mais le tennis, c’était à mon initiative.

Comme l’appel de Frodon par l’anneau.

Je le sentais en moi.

Le tennis était fait pour moi.

Ou l’inverse (je sais pas trop).

Quoi qu’il en soit mes parents m’inscrivent au club.

Et cette année-là, le moniteur attitré, fait son service militaire.

Il est remplacé par le père d’un joueur de tennis qui a réussi à monter négatif.

Il connaît donc le tennis.

Je suis inscrit sur un créneau de débutant.

Je suis enthousiaste.

Je suis motivé.

Et sans doute que cela se voit.

Mais très tôt j’ai une frustration.

Sur mon revers.

Je n’y arrive pas.

Ce n’est pas naturel.

Mais je suis volontaire.

Et cela tombe bien.

Mon prof le sait.

Et il va faire quelque chose de surprenant.

Il demande à mes parents de me laisser le cours suivant.

Avec les plus grands.

Et donc plus forts.

Et, encore plus surprenant, dans l’interlude des deux cours, il me fait faire des paniers.

De revers.

Et chaque semaine c’est pareil.

Très vite mon revers c’est renforcé.

Grâce aux paniers.

Mais aussi grâce aux échanges que je faisais avec « les grands ».

Au tennis (comme dans le reste j’ai envie de dire) la volonté surpasse tout.

Conseil N°2

Cette année-là je suis en classe de 5 ème au collège.

J’ai mon emploi du temps hebdomadaire.

Les heures de cours.

Les activités sportives.

Mais un rendez-vous particulier va venir se greffer.

Un soir par semaine, un retraité prénommé Guy, vient me chercher en 4L.

Et nous voilà partis pour un match d’entraînement.

Inlassablement.

Durant quasiment toute l’année.

Même les soirs d’hiver.

Avec la lumière des projecteurs.

On joue sérieusement.

Comme un vrai match de compétition.

On se rend coup pour coup.

Puis en cours d’année je remarque quelque chose d’étrange.

J’ai l’impression que Guy joue beaucoup de mes balles fautes.

Et en essayant d’y faire attention, je me rends compte que c’est bel et bien le cas.

Je n’ose pas dire grand chose.

Était-ce sa vue qui lui faisait défaut.

Je ne crois pas.

Guy était classé 30/3.

Grâce à lui je suis monté à la fin de la saison à ce classement.

L’année d’ après, j’avais pris mon envol.

J’étais en route pour être 30/1.

Il ne me gagnera plus jamais.

Mais la leçon n’est pas là.

Voyez-vous, toutes ces balles fautes jouées ont un réel sens maintenant.

Le tennis est avant tout un jeu.

Et ne l’oubliez jamais.

Malgré notre différence d’âge (plus de 50 ans), on était réunis autour d’une passion commune.

Et ça, cela vaut bien quelques balles fautes comptabilisées bonnes.

Conseil N°3

Je suis désormais en classe de 3 ème.

Classé 30/1.

C’est bientôt la fin de l’année scolaire.

Et c’est le moment du tournoi du club.

C’est toujours particulier.

Presque comme un examen de fin d’année.

Le village est petit.

Tout le monde connaît tout le monde.

Encore plus dans le cercle du tennis.

J’ai une échéance qui approche.

Un match a priori anodin.

Pourtant il va me marquer à vie.

Je dois jouer dans la catégorie jeune.

Contre Cyril.

De deux ans mon cadet.

Lui, il est classé 30/3.

Et joue dans la catégorie supérieure.

Au collège, tous nos amis sont au courant.

Et on commence à se chambrer gentiment.

La particularité ?

Mon père est prof de maths au collège.

Et Cyril l’a comme enseignant.

Cela rajoute du piquant au contexte.

Bref.

Cyril, je le connais.

On s’entraîne ensemble.

Il se débrouille bien pour son âge.

Mais pas de quoi m’en inquiéter.

Je suis serein.

Je me sens plus fort.

On se retrouve le mardi soir au club.

Ma mère qui fait partie de l’organisation du tournoi, nous accueille.

Il y a du monde.

Enfin, toutes proportions gardées bien sûr.

Il fait beau.

Le match commence.

Le premier set est à sens unique.

Ce que j’avais prévu se produit.

Je suis plus puissant.

Il subit.

Mais c’était sans compter sur un élément que j’avais complètement ignoré.

Le père de Cyril.

Lui, il est lucide sur la situation.

Et il va donner une consigne simple à Cyril.

« Lève toutes les balles ».

Quand je dis lève, c’est qu’il n’a pas fait semblant le Cyril.

Je me suis retrouvé à jouer des balles au fond du terrain.

Collée au grillage.

Elles passaient à 3 mètres au dessus du filet ses balles.

Je me suis embourbé jusqu’au cou.

Ce jour-là j’ai fini par perdre le match.

Je suis rentré complètement défait.

Le lendemain, je ne suis même pas allé au collège.

La morale ?

Vous devez toujours rester humble et respecter votre adversaire.

Conseil N°4

Je suis en classe de 2nde.

Classé 15/5.

Je commence à être respecté au club.

Je fais parti des tous meilleurs.

Le prof lui est classé 15/2.

Pas si éloigné désormais.

Et je me souviens d’une rencontre de match d’équipe.

L’inter-club commençait en février.

N’allait pas me demander pourquoi.

Avec le recul, je trouve ça idiot.

Mais bon.

C’était comme ça.

Je me revois encore jouer à 2 degré avec mon bonnet bleu.

Certaines fois, on devait attendre une paire d’heures, que la gelée de la nuit fonde au soleil pour rendre le court complètement praticable.

Ces rencontres étaient spéciales.

Il y avait 5 matchs de simple.

Et deux doubles à disputer.

Autant dire que l’on y passer tout le dimanche.

Mais moi j’adorais ça.

Cette ambiance.

Ce matin-là je joue contre un 15/3.

Une bonne perf à faire.

Les adversaires semblent confiants.

Pourtant je commence fort.

Très fort.

Tellement fort, que le capitaine adverse vient au grillage.

Et commence à faire du zèle.

Je comprenais pas bien moi.

Naïf sans aucun doute.

Il m’interpelle et vient me dire d’arrêter de gruger.

Je suis perplexe.

je ne comprends pas bien ce qu’il se passe.

Je suis concentré sur mon match.

Et je ne gruge pas, comme il dit.

C’est alors que pendant un changement de côté, mon prof vient me voir.

Il m’explique la chose suivante.

Ne prête pas attention à ce qu’il dit.

C’est juste de l’intox.

Il souhaite simplement te perturber.

Cela me rassure.

Je comprends mieux.

Je reprends le match et fini par gagner.

À la fin les adversaires font comme si rien ne s’était produit.

C’était donc ça.

Juste de l’intox.

Vous devez rester concentré sur ce que vous devez faire.

Point barre.

Conseil N°5

Je suis à la Fac.

En première année.

Je suis redescendu 30/1.

Mes deux années de 1ère et tle j’ai mis un frein sur le tennis.

Pour me consacrer aux études.

Ça y est.

J’ai le bac en poche.

C’est un boulevard qui s’ouvre à moi.

Je peux reprendre le tennis.

Et les matchs d’équipe.

Cette année-là on se qualifie pour les phases finales départementales.

Et on rencontre en demi-finale Narbonne.

Je joue contre un 30.

Un match accroché.

Mais je perds.

Le truc rigolo?

En discutant avec lui, on se rend compte qu’on est à la même fac.

On échange nos coordonnées respectives.

Et on décide de s’entraîner sur les terrains de tennis disponibles pour nous à Montpellier.

J’ai, par la suite, fait plusieurs matchs d’entraînement contre lui.

Il ne m’a jamais gagné.

Les conditions de la compétition et de l’entraînement sont différentes.

Ne me demandez pas si c’est parce que je jouais mieux à l’entraînement ou que lui jouait mieux en match.

Je n’en sais rien.

En revanche, ce qui est certain, c’est que rien ne vaut la compétition pour révéler votre vrai niveau.

Conseil N°6

J’ai maintenant 22 ans.

Je suis classé 15/1.

J’ai pris une année sabbatique pour le tennis.

Ce n’est ni le lieu, ni le moment, pour vous expliquer pourquoi, mais disons simplement que j’en avais marre de la Fac de maths.

Quoi qu’il en soit cette année-là je suis hyper motivé.

Je veux monter 15, pour prétendre passer un jour le monitorat.

Je m’entraîne.

Quasiment tous les jours.

Du physique.

Du tennis.

Des matchs d’entraînements.

Et il y a un tournoi qui me tient à cœur.

C’est celui qui couronne le meilleur classé 3 ème série de la région.

Je me dis que j’ai mes chances.

Après tout, je suis classé 15/1.

Du coup je m’inscris à ce tournoi.

Mais il s’étale sur plusieurs semaines.

Et les convocations se chevauchent avec d’autres tournois.

Bon, j’arrive à jongler tant bien que mal.

Mais ce qui devait arriver arriva.

La même journée je dois jouer 3 matchs.

Un match le matin.

Un match en début d’après-midi.

Et un match le soir (si j’ai gagné le matin).

Et justement c’est ce qu’il s’est produit.

Le problème ?

Le match du soir était le plus important.

Celui pour le fameux tournoi du meilleur 3 ème série de la région.

J’arrive sur ce match dans un état bizarre.

Je suis à la fois content (car j’ai déjà gagné deux matchs dans la journée), mais aussi fatigué.

Disons plutôt las.

Et ça c’est pas génial !

Cette lassitude ne présageait rien de bon à vrai dire.

J’étais mitigé.

Confiant car en mode robot grâce à mes deux victoires.

Perplexe car fatigué.

Mais à ce moment là, je ne savais pas encore quelle fatigue.

Je vais vous la faire courte.

J’ai perdu le match en 3 sets.

Je n’ai pas pu devenir le meilleur 3 ème série de la région.

Mais ce jour-là j’ai compris quelque chose de bien plus important.

Ce n’était pas à cause de ma fatigue physique.

J’avais perdu car je n’avais pas assez de ressources mentales.

Lorsque vous devez faire l’effort pour revenir dans un match.

Ou pour sauver des balles de break.

Ou encore pour tenir dans la durée.

Ce n’est pas votre physique qui est mis à rude épreuve.

Mais votre mental.

Vous devez vous renforcer mentalement.

Conseil N°7

J’ai 23 ans.

Je suis classé 15.

Le truc marrant ?

C’est que je ne vais pas obtenir mon meilleur classement suite à cette année sabbatique.

Plus tard je vais réussir à être 5/6.

Mais ce que je apprête à vous raconter, c’est le match dont je suis le plus fier jusqu’à aujourd’hui.

Je vais rencontrer, en l’espace de 2 mois, le même adversaire.

3 fois.

Classé 5/6.

La première rencontre est à sens unique.

Il est gaucher.

C’est un très bon contreur.

Je joue mon jeu d’attaque.

Comme d’habitude.

Et je perds en deux sets secs.

Deuxième rencontre.

Le match commence sur les mêmes bases que le précédent.

Au deuxième set, je percute.

Je dois absolument changer mon jeu.

Et je commence à jouer en faux rythme.

Je constate que cela le gêne.

Il ne peut plus réellement s’appuyer sur ma vitesse de balle.

Les échanges commencent à durer.

Longtemps.

Le problème ?

Je m’éloigne de ma filière de jeu.

Et de mes aptitudes physiques.

Je finis par perdre le second set au tie-break.

Mais je suis fier d’avoir changé le cours des choses.

Troisième rencontre.

Bordel faut changer ce dicton: jamais deux sans trois

Du coup je suis hyper motivé.

J’aurai pu me morfondre en m’apitoyant sur mon sort.

Et me plaindre de tomber à nouveau contre lui.

Bien au contraire.

J’ai pris ce challenge comme une chance.

J’ai réglé la ligne de mire.

J’avais fait le tour de la question.

Tactiquement je sous-entend.

Je savais à présent comme le battre.

En tenant compte de son point faible.

En tenant compte de mon point fort.

J’ai joué tous les échanges en deux temps.

Première phase je neutralise.

Avec des balles hautes liftées.

Deuxième phase je le surprend en montant au filet.

Si possible à contre-temps.

Cela m’a donné raison.

J’ai gagné en 3 sets.

Je me souviens encore de ce sentiment indescriptible d’après match.

Tout en pudeur et en retenu.

Mais un immense bouillonnement à l’intérieur.

J’étais tout simplement fier de moi.

Vous devez adapter vos schémas tactiques en fonction des forces et faiblesses (de votre adversaire et de vous même).

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