Comment jouer la fameuse balle haute au tennis ? (3 astuces tactiques imparables)

La balle haute au tennis, souvent redoutée par de nombreux joueurs, peut être un véritable atout si vous savez comment la jouer avec finesse. Dans le jeu de tennis, la capacité à maîtriser ces balles hautes peut faire toute la différence entre la victoire et la défaite.

Dans cet article, découvrez 3 tactiques essentielles pour aborder avec succès ces balles qui montent haut dans le ciel.

Le calvaire de la balle haute au tennis

C’est comme ça.

Vous ne pouvez rien y faire.

Au tennis, il y a certaines balles qui agissent comme un véritable poison.

Et la balle haute en fait partie.

balle haute au tennis

C’est troublant.

Vous la voyez arriver.

Vous avez le temps de vous y préparer.

Pourtant, au dernier moment, vous êtes pris.

Pris de panique.

Pris par le rebond.

Mal à l’aise pour jouer votre coup.

À ce moment précis, c’est « sauve qui peut ».

En général d’ailleurs cette balle haute est insidieuse.

Elle vous trompe sur la trajectoire.

Elle vous trompe sur le rebond.

Elle vous trompe sur l’effet.

Mais bon.

Tant bien que mal vous la renvoyez.

Et là vous réalisez.

Vous êtes trop loin.

Vous avez perdu du terrain.

Vous êtes en retard.

Vous avez perdu du temps.

C’est du pain béni pour votre adversaire.

In the pocket.

Et si je vous disais qu’il existe une solution tactique.

À vrai dire il en existe même trois.

Cela vous intéresse ?

Très bien.

Commençons par la première alors.

Tactiques pour jouer la balle haute au tennis

Tactique similaire

Ce que je m’apprête à vous raconter c’est dans aucun doute l’épisode le plus traumatisant de mon expérience tennistique en tant qu’ado.

Je suis en classe de 3 ème.

C’est la fin de l’année scolaire.

Le tournoi de mon club a lieu.

Je suis classé 30/1.

Et je dois jouer contre Cyril.

De deux ans mon cadet.

Il est classé 30/3.

Au collège, tous les élèves sont au courant.

Mes copains de classes.

Et les siens.

Evidemment avant le match, on se chambre.

En plus, mon père est prof de math au collège.

Et cyril l’a comme enseignant.

Le match doit vite être plié.

Je sers mieux.

Je suis plus fort physiquement.

Enfin je veux dire plus puissant.

On joue un mardi soir.

J’arrive au club.

Ma mère s’occupe de l’organisation du tournoi.

Ce soir là il y a du monde.

Enfin toutes proportions gardées.

Le match commence.

Y a pas photo.

Je l’atomise dans le premier set.

Je n’ai aucun mérite.

Il essaye d’accélérer.

Mais je suis plus fort.

À ce jeu.

Mais.

C’était sans compter sur un élément.

Le père de Cyril.

Voyez-vous, il a compris très vite que son fils ne pourrait pas gagner de cette manière.

Il va lui donner une consigne toute simple.

Lève les balles.

Quand je parle des balles je veux dire toutes les balles.

Et quand j’emploi le terme « lève », le Cyril, il ne faisait pas semblant.

Me voilà empêtré dans ce jeu.

J’essaye d’accélérer.

Mais à chaque fois c’est pareil.

Une balle en cloche.

Très haute.

Très longue.

Du coup je m’énerve.

Je fais des fautes.

Je suis frustré.

Je perds le deuxième set.

Mais je me ressaisis.

Je décide de gommer mes fautes.

Le match s’équilibre.

J’ai choisi de faire la même chose.

Sans le savoir, je viens de me condamner.

Tous les échanges se ressemblent.

Tous, sans exception.

De longs et interminables échanges.

Avec au moins 20 frappes de chaque côté.

Les balles passent à 3 mètres au dessus du filet.

On joue tous les deux à 2 mètres derrière la ligne du fond de court.

L’inévitable se produit.

Je perds le match.

Je suis effondré.

Dans le chaos qui s’en est suivi, j’ai un moment de lucidité qui me revient.

Lors du debrief d’après match, je vois encore le père de Cyril me dire:

« C’était la seule solution pour qu’il te gagne ».

Ce soir là je suis rentré en voiture déconfit.

Le lendemain je ne suis même pas allé au collège.

Mais il y a une bonne leçon à tirer de cette histoire.

Pour la faire ressortir, je vais faire un bond dans le temps.

Cette fois je suis à la Fac.

Je suis classé 15/1.

J’enchaîne les tournois.

Et en l’espace de 2 mois, je vais rencontrer 3 fois le même adversaire.

Il est classé 5/6.

Premier match, première défaite.

Une vraie boucherie.

Je joue mon jeu d’attaquant.

Service/volée.

Attaque du fond de court suivi au filet.

Il est gaucher.

Je me fais contrer.

Deux sets secs pour lui.

Deuxième rencontre.

Deuxième défaite.

Le premier set, l’histoire se répète.

Au second set, je décide de changer radicalement.

Je ne lui donne plus de rythme.

Je casse le jeu en levant les balles.

Je me rends compte qu’en étant contreur, il aime s’appuyer sur la vitesse adverse.

Sauf qu’à ce petit jeu, il est meilleur physiquement.

Il tient sur la durée.

Je fins par perdre au tie-break.

Troisième rencontre.

J’aurai pu y aller la tête basse.

Bien au contraire j’étais hyper motivé.

Car j’avais entrevue une solution pour le gagner.

J’ai juste apporté une légère modification.

Lorsque le match a commencé, j’ai de suite annoncé la couleur.

Je levais volontairement les balles.

Attention.

C’étaient des balles hautes liftées avec du poids.

Mais il y avait une petite nuance.

La montée à contre-temps.

Et oui.

Pour l’instant, depuis le début de ce paragraphe, je vous ai raconté mon vécu.

Maintenant c’est l’instant de la première astuce.

Astuce
Lorsque vous avez un adversaire qui lève les balles, répondez lui par les mêmes balles. Et, au bon moment, montez à contre-temps.

Que signifie exactement « la montée à contre-temps ».

Lorsque l’échange s’installe avec ces fameuses balles hautes, l’adversaire anticipe le coup suivant comme étant identique.

Sauf que vous, vous décidez de suivre au filet votre balle haute, et vous le surprenez avec une volée.

Ce schéma tactique fonctionne merveilleusement bien.

Grâce à lui, j’ai gagné le 5/6.

Et il peut vous sauver de bien de situations délicates.

Tactique contraire

Connaissez-vous les forces contraires ?

Avant d’être moniteur de tennis, je suis enseignant en lycée professionnel de mathématiques sciences-physiques.

Au programme il y a les forces contraires.

Voilà une illustration.

balle haute tennis forces contraires

Les forces contraires ont la même direction (par exemple verticale), sens opposé (en haut et en bas), même intensité (même « force »).

Et le tennis dans tout ça ?

Et bien chaque force dans le tennis a sa force contraire.

Prenons quelques exemples.

L’effet lifté/l’effet coupé.

Le service/le retour.

La volée/le passing.

L’attaque/la défense.

Régularité/risque.

Vitesse/amortie.

Confiance/pression.

Relâchement/stress.

Concentration/distraction.

Etc…

Du coup quel est le lien avec les balles hautes ?

J’y viens.

Si vous considérez ce type de balle comme une force, cela veut dire qu’il existe sa force contraire.

Quelle est-elle ?

Très simple.

Astuce
Plus la balle est haute et liftée, plus vous devez la contrer avec une balle basse, coupée.

Je vais vous raconter une anecdote.

Et oui encore une.

Ce n’est pas que j’aime parler de moi.

C’est juste que c’est l’exemple que je connais le mieux.

Arrivé en région parisienne, je me suis inscrit au club d’Alfortville.

J’avais pour habitude de jouer sur surfaces rapides.

Donc j’étais bien content car ce club a des terrains en béton poreux.

Sauf que j’avais oublié un paramètre.

Les matchs d’équipe.

Souvent on allé jouer à l’extérieur, et sur terre battue.

Lors d’une rencontre, on se retrouve à Nogent sur Marne.

Ce dimanche-là, je joue avec l’équipe une.

Je suis classé 15 et je joue à 3/6.

J’ai une impression bizarre.

Mon adversaire est plus âgé.

Il a même un petit ventre bedonnant.

A priori, en apparence, j’ai le sentiment que je peux le battre.

Pourtant je vais perdre 6/3 6/3.

Le truc ?

C’est qu’il levait toutes les balles sur mon revers.

Des balles hautes liftées.

Un enfer.

Je jouais quasiment au fond du court proche du grillage.

Mais dans cette défaite, il y a eu quelque chose de bien.

Mon prof de l’époque.

La semaine suivante, sur le terrain, on a travaillé la chose suivante.

Plus la balle était haute liftée, plus je devais rentrer prendre la balle tôt, avec mon revers chopé, et viser la zone courte croisée.

Résultat ?

Désormais je me régale sur des balles hautes.

J’annihile complètement l’effet escompté par mon adversaire.

J’inverse même la tendance.

Et c’est lui qui se retrouve en difficulté.

La tactique osée

Bon cette astuce, j’avoue, elle est osée.

Mais si vous la réussissez, chapeau bas.

Il faut rendre à César ce qui appartient à César.

Celle-là je l’ai piquée.

Je vous explique le contexte.

C’est l’été.

Ma femme travaille.

Moi je suis en vacances.

Et je fais des tournois.

Elle est pas belle la vie ?

Bref.

Je m’inscris au tournoi de Clamart.

Tournoi sur terre.

Je suis convoqué pour faire la fin des tableaux de 3 ème série.

En même temps le tournoi OPEN se déroule.

Le match auquel j’assiste oppose un 2/6 contre un 1/6.

Et il y a quelque chose qui me surprend.

C’est véritablement une opposition de style.

Le jeune 1/6 joue en cadence.

Fort des deux côtés.

Coup droit et revers.

Pas de variations.

Son adversaire en face semble plus expérimenté.

Beaucoup de revers chopés.

Des phases amorties suivi de lobs.

Des montées à contre-temps.

Et un coup en particulier qui retient mon attention.

Je ne savais même pas qu’il existait.

Sur des balles hautes, le 2/6 rentrait dans le terrain, frappait avant rebond, pour déposer une amortie derrière le filet.

Je ne sais pas si vous réalisez.

Il était juste à l’intérieur du terrain de 1 à 2 mètres.

Et que cela soit aussi bien en coup droit qu’en revers.

C’était magistral.

Je sais ce que vous vous dîtes.

À ce niveau, pas étonnant.

Ce n’est pas une question de niveau.

C’est une question d’intention de jeu.

De tactique si vous préférez.

Et ça, rien ne vous l’empêche.

La réponse tactique à la balle haute

On est tous d’accord.

Les balles hautes, c’est pénible à jouer.

Et encore je suis poli.

Cela plombe l’ambiance.

Cela casse le rythme.

Mais il faut faire avec.

Ou plutôt contre.

Si on réfléchit quelques secondes.

La première astuce, vous devez lever dans un premier temps pour monter au filet à contre-temps.

La deuxième astuce, vous devez rentrer dans le terrain pour jouer une balle au sommet du rebond et faire si possible une balle courte croisée.

La troisième et dernière, vous êtes cette fois à l’intérieur pour tenter une amortie.

Est-ce que vous voyez où je veux en venir ?

Et bien plus la balle de votre adversaire tente de vous repousser loin derrière votre ligne de fond de court, plus vous devez avoir l’intention au contraire de venir au filet.

C’est vraiment cette intention de jeu qui va vous sauver de ce traquenard.

Car il s’agît bien de cela.

Souvenez-vous de mon épisode au collège.

Le problème maintenant ?

Vous devez maîtriser ce secteur de jeu.

Je parle évidemment du jeu au filet.

Je vais être sincère avec vous.

Si vous voulez franchir les paliers rapidement, la réponse tactique du jeu au filet est indispensable.

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2 réflexions au sujet de “Comment jouer la fameuse balle haute au tennis ? (3 astuces tactiques imparables)”

  1. Bonjour,
    Post très intéressant sur la gestion des balles hautes, merci.
    Etant contreur de nature sur surface rapide, j’avais déjà depuis longtemps mis en pratique la frappe de balle montante (quasi demi-voléee) en coup droit et revers en me tenant à 20cm de la ligne, et ça fonctionne très bien côté revers, recouvert et en slice, contre un joueur qui aime jouer en puissance et en rythme.
    La limite de ce type de jeu est précisément la balle haute, lente, flottante qui voyage longtemps, car il me faut alors être beaucoup plus rigoureux sur le petit jeu de jambes (j’ai toujours été flemmard sur ce plan-là)… Le fait que je joue avec une véritable planche n’aide pas non plus à faire repartir la balle.
    Jouer une diagonale courte ou carrément l’amortie est une bonne idée pour contrer les balles flottantes, car généralement, leurs auteurs n’aiment pas s’aventurer au filet.
    J’essaierai de mettre en application la montée à contretemps, mais par expérience, je sais ne pas apprécier de volleyer ces balles lentes à 2m du sol (volée souvent trop courte, pas décisive). Volleyer une balle rapide à hauteur de la hanche est nettement plus facile.
    Merci pour les pistes d’investigation en tout cas.

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    • Bonjour Tommy, merci pour ton commentaire. Ton résumé reflète ton vécu en tant que joueur et c’est toujours enrichissant de le partager. À bientôt.

      Répondre

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