4 clefs pour bien jouer dans un tie break au tennis sans crouler sous la pression

Le tie break au tennis est un moment mental crucial où chaque point compte double.

Découvrez dans cet article comment bien gérer le tie break en match.

Le tie break : un moment particulier

Vous n’allez pas y échapper.

tie break tennis

De quoi je parle ?

De ce moment où tout semble si proche.

Et pourtant tout peut s’avérer éloigné.

De cet instant où tout peut basculer.

En votre faveur.

Ou en votre défaveur.

Ces quelques points durant lesquels tous vos efforts précédents vont payer.

Ou pas.

Et oui, je parle du fameux tie break au tennis.

On a tous connu ça.

Le match a commencé sur les chapeaux de roue.

Vous êtes bien rentré dès le début.

Pas trop de fautes.

Quelques points gagnants qui vous ont mis en confiance.

Le HIC ?

C’est que votre adversaire est coriace.

Il ne lâche rien.

Il en veut.

Du coup le match s’équilibre.

Et vous voici au tie-break.

Vous avez beau dédramatiser ce moment, dans votre fond intérieur, il y a une petit voix qui vous murmure quelque chose.

« Attention de ne pas perdre, car sinon le match peut vite être plié derrière ».

Vous n’avez jamais pensé cela ?

C’est pourtant la triste réalité.

Allez-vous surmonter la perte de ce tie-break ?

Nous savons très bien tous les deux que non.

Derrière vous allez prendre 6/1.

Comment je le sais ?

Je vous l’ai dit.

On passe tous, tôt ou tard, par là.

J’ai deux bonnes nouvelles pour vous.

La première c’est qu’il est possible de gagner un match, même après avoir perdu le premier set au tie-break.

La seconde, c’est que vous allez découvrir à travers cet article 4 moyens de performer durant votre tie-break.

Cela vous tente ?

On commence de suite avec la première clef.

Comment bien gérer le tie break ?

Quoi faire ?

Je suis toujours très étonné.

Lorsque je demandais aux ados en cours, que font-ils pendant un tie break, ils me répondaient presque toujours la même chose.

Il faut prendre des risques.

Je leur rétorquais, pourquoi ?

Ils me précisaient que comme le match était sérré il fallait faire plus.

Taper plus fort au service.

Peut être faire un service/volée ou un retour volée.

Tenter sa chance sur un retour de seconde balle.

Bref, vous voyez le genre.

Des « Nick Kyrgios » en puissance.

Je n’ai rien de personnel contre le joueur Australien.

Mais il est trop fantasque sur le court et manque cruellement de sérieux et de rigueur.

Quoi qu’il en soit, même si ce raisonnement semble cohérent, c’est une vaste fumisterie.

Vous ne devez pas faire mieux.

Vous devez refaire ce que vous avez fait de mieux.

Voyez-vous la nuance ?

Je vous explique.

Admettons que vous n’êtes pas du tout adepte du service/volée.

Pourquoi tenter un service/volée à ce moment là du match ?

Pour surprendre votre adversaire.

Hum.

Vous risquez de sortir de votre zone de confort.

Le service que vous devez faire est celui qui vous réussit le mieux.

Lequel ?

Et bien cela dépend.

De vous.

De votre adversaire.

Des conditions actuelles.

En revanche ce dont je suis sûr, c’est l’historique statistiques du premier set qui va vous souffler la bonne réponse.

Laissez-moi vous expliciter avec cette illustration.

Depuis le début du match, à chaque fois que vous servez dans la diagonale des égalités, sur le revers de votre adversaire, vous prenez l’ascendant ensuite dans l’échange.

Pourquoi diable changer ?

Pourquoi tenter un slice sur son coup droit ?

Pourquoi essayer de le surprendre en montant au filet ?

Ce n’est pas la peine.

C’est même contre-productif.

Votre adversaire ne va pas se transformer d’un coup en Djokovic.

Et vous mettre un retour long, au milieu sur vous.

Vous devez jouer juste.

C’est ce que j’appelle jouer tennis pourcentage.

Par pitié.

Je vous le redis.

Ne changez pas au moment du tie break.

Sélectionnez simplement ce qui a fonctionné le mieux jusqu’à présent.

Le retour

La particularité du tie-break, c’est que vous devez être réactif en retour et service.

C’est pourquoi je vais leur consacrer deux astuces majeures.

Commençons par le retour.

Comme au scrabble les points comptent double.

Je veux dire par là que si vous êtes performant à ce moment précis, bingo.

Personnellement j’ai longtemps eu un problème en retour.

Quelques fois j’étais même enfermé dans une spirale infernale.

Premier point du jeu de retour, retour faute directe.

Deuxième retour, je veux assurer mais je suis stressé et je me crispe.

Deuxième point gratuit pour l’adversaire.

Troisième point, déçu de ne pas y être arrivé dans les deux premiers je me déconcentre.

Résultat ?

40/0 pour l’adversaire.

Cadeau.

Sauf que ça c’était avant.

Avant mon déclic.

Je vous raconte.

Une année je vais à Roland Garros.

Sauf qu’au lieu de prendre un billet pour le central en espérant ne pas tomber sur Sharapova, je décide de prendre un billet annexe.

En gros, avec ce billet vous pouvez vous balader de court en court.

Je tombe sur le trophée des légendes.

Ce tournois consiste à faire jouer des anciens joueurs (de très bon niveau bien sûr) en double les uns contre les autres.

Ce jour-là j’assiste à un double avec John Mcenroe.

Il va sans le savoir me donner une leçon de tennis.

Durant près d’une demi-heure, je l’observe.

Et quelque chose me saute aux yeux.

Lorsqu’il frappe son retour, son geste est minimaliste.

Pas de préparation.

Pas de fin de geste.

Pas de jeu de jambes exagéré.

Bon sang, mais comment fait-il ?

Son secret je vais vous le révéler.

John a compris une chose essentielle au tennis.

C’est avant tout un jeu de cible.

Pourquoi c’est d’autant plus flagrant en double ?

Lorsque vous devez retourner, votre zone est limitée (par rapport à celle du simple).

À cause du joueur en face de vous au filet.

Les possibilités se réduisent.

Concrètement, le choix est vite fait.

Croisé.

Et si le serveur monte, dans les jambes.

Point barre.

Et c’est précisément là que John excelle.

Il a un unique objectif.

Atteindre cette cible.

Du coup, comme l’adapter en simple et durant le tie break.

Vous ne devez avoir qu’un seul objectif dans votre tête.

Jouez long, au milieu.

Et c’est tout.

Cela vous paraît peut être simpliste.

C’est redoutablement efficace.

C’est la seule chose que je vise en retour.

C’est magique.

Essayez et vous verrez par vous même.

Au service

Chose promise , chose due.

Parlons maintenant du service.

Hyper important lors du tie-break.

Les commentateurs à la télé disent souvent que cela avantage les bon serveurs.

Pourquoi cela ne pourrait-il pas avantager les bons retourneurs ?

Mais là n’est pas le débat.

À votre niveau (je suppose que si vous serviez à 200km/heure avec réussite vous ne seriez pas en train de lire cet article) votre raisonnement doit être tout autre.

En premier lieu, quel est le service que vous devez faire ?

J’attends…

C’est bien.

Je vois que vous suivez.

Vous devez servir de la manière qui vous a réussit le plus pour l’instant.

Mais.

J’apporte un complément de réponse.

Servir à 3/3 40/0 n’est pas la même chose que de servir à 5/6 au tie-break.

La différence ?

C’est votre état mental.

J’ai alors une astuce pour vous.

Elle est redoutable.

Au lieu de vous mettre la pression, et d’avoir peur de la double, en cas faute sur votre première balle de service, vous allez effectuer une première/seconde.

Le principe est simple.

C’est un service plus sécurisé que votre premier service habituel.

Mais c’est un meilleur service que votre seconde balle classique.

L’avantage de ce service est que vous reportez les stress sur votre adversaire.

Pour vous entraîner, rien de plus facile.

Faîtes des séries de tie-break avec la consigne : une seule balle de service.

Vous verrez par la suite, en match, cela sera du gâteau.

Le relâchement

J’ai gardé le meilleur pour la fin.

Non pas que ce qui précède ne sert à rien.

Mais ce qui va suivre est croustillant.

En préparant cet article j’ai eu des flashs dans la tête.

En voici quelques-un.

Un jour, je rencontre un joueur qui a un super retour.

C’est le genre de joueur avec un revers à deux mains compact.

Plus vous servez fort sur lui, et plus la balle vous revient vite.

On se retrouve au tie-break, et soudain j’ai eu une idée.

Et si je faisais une balle toute molle en première ?

On ne sait jamais.

Peut-être qu’il sera embêté.

Et bien c’est exactement ce qui s’est produit.

J’ai littéralement juste poussé la balle.

Presqu’en cloche.

Sans vitesse.

Molle.

L’adversaire surpris était déjà mal positionné.

Et en voulant accéléré la balle.

Patatras.

Bas du filet.

Une autre fois, je me retrouve sur le terrain par grand vent.

Et il y a un côté où c’est un véritable calvaire de jouer.

Chacun, à notre tour, on perd les jeux.

On est sur le point de commencer le tie-break, et je me rends compte que je suis du mauvais côté.

Et là je me lance un challenge.

Si tu arrives à tourner 3/3, tu gagnes ce tie-break.

Ce simple challenge m’a donné une motivation supplémentaire.

Dans les faits j’ai réussi à changer de côté à 3/3.

Derrière je me sentais invincible.

Une autre anecdote.

Celle-là elle vaut son pesant d’or.

C’est l’été.

Mois de juillet.

Je suis 15/3.

En mai,juin, j’ai beaucoup joué.

Mais à chaque fois c’est la même chose.

Je bloque à 15/1.

Je dois avoir 6 ou 7 matchs déjà perdus à ce classement.

Sans doute une barrière psychologique.

En tout cas c’est indéniable.

Une fois de plus je joue en tournoi.

Je gagne le premier tour.

Puis à nouveau, je dois jouer en perf à 15/1.

Le match commence.

C’est serré.

Très serré.

Beaucoup de jeux avec plusieurs avantages à chaque fois.

Le set me semble interminable.

Et l’inéluctable arrive.

Tie-break.

Et là catastrophe.

Je me liquéfie sur place.

6/1 pour mon adversaire.

Alors croyez moi ou non.

Mais ce qui va se produire tient du miracle.

Je vais finir par gagner ce tie-break.

Je vais gagner ce match.

Je vais gagner derrière encore un autre 15/1.

Je finirais cette année là la saison 15/1.

Mais que c’est-il donc passé à 6/1 contre moi.

Une chose naturelle.

Perdu pour perdu, j’ai joué relâché.

Et, principe des vases communiquant, l’adversaire s’est crispé.

Là je sais ce que vous vous dîtes.

Il est bien gentil Aurélien, mais comment fait-on pour jouer relâché ?

Dans cet article, je n’ai pas le temps de vous détailler tout le processus.

Je veux tout de même vous donner ce conseil.

Tout à l’heure je vous ai parlé de John Mcenroe qui appliquait un principe ancestral.

Le tennis est avant tout un jeu de cible.

Mais en disant cela j’ai abordé qu’un seul volet.

Celui concernant la cible.

Mais n’oubliez pas celui concernant le jeu.

Amusez-vous.

Cela doit être votre leitmotiv.

Le mental dans le tie break

Dans la quatrième partie je vous ai livré en vrac quelques astuces.

Mais elles sont en réalité toutes liées entre-elles.

Par un seul aspect du tennis.

La préparation mentale.

Je considère qu’au moment du tie-break, c’est plus une question de mental.

Tactiquement, c’est simple.

Normalement vous l’avez déjà intégré.

Vous devez jouer ce qui vous a le mieux réussi depuis le début.

Techniquement, ce n’est pas le moment de changer quoi que ce soit.

Physiquement, lorsque vous arrivez au tie-break, vous devez tourner à plein régime.

Mais pour le mental, vous devez augmenter le curseur.

Comme le cycliste qui, après avoir fait 300 km, arrive dans un col de 4 ème catégorie de 10 km.

C’est maintenant que tout se joue.

Restez focus.

Restez motivé.

Prenez du plaisir à JOUER.

Profitez-en.

Et si cela ne marche pas comme prévu ?

C’est pas grave.

Relativisez.

Si vous êtes déjà arrivé au tie-break contre ce joueur, vous pouvez le refaire.

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