5 conseils (efficaces) pour faire des perfs au tennis

Au tennis, il n’y a rien de plus gratifiant que de réaliser des performances exceptionnelles sur le court. Que ce soit battre un adversaire plus fort ou simplement jouer au meilleur de votre niveau.

Découvrez dans cet article 5 conseils pour réussir des perfs au tennis

La difficulté de faire des perfs au tennis

Je sais que votre quotidien est chargé.

En fait, vous êtes une sorte de groupe électrogène.

Lorsqu’il y a une panne d’électricité, vous devez donner de l’énergie.

De l’énergie pour votre travail, de l’énergie pour votre famille, de l’énergie pour vos projets, de l’énergie pour vos loisirs.

Et il va falloir trouver une place pour assouvir pleinement votre passion.

Parce que même si le but de votre pratique tennistique est de vous amuser, pour le moment, c’est une contrainte supplémentaire.

Votre classement n’est pas à la hauteur de vos espérances.

Pire, votre classement ne reflète pas votre plein potentiel de votre vrai niveau.

Donc, vos matchs de tennis vous font perdre du temps.

C’est l’inverse : c’est une charge.

Un max de contraintes.

Beaucoup de frais engagés.

Beaucoup de temps passé.

Vous qui vous débattez déjà à longueur de journée pour la vie quotidienne, je comprends que vous ayez du mal à atteindre votre objectif.

Parce que le soir, le groupe électrogène souhaiterait juste être en mode « stand-by » (au cas où).

Vous aimeriez simplement vous mettre dans votre canapé, sous une couverture, et regarder un bon film.

Certainement pas aller jouer à 21 h pour essayer de faire une perf au tennis.

Je vous décris la suite.

Vous allez manger.

Mal.

Enfin je veux dire pas forcément adapté à votre futur effort.

Vous allez arrivé pour votre convocation au match comme la vache à l’abattoir.

L’inéluctable va se produire.

Votre perf ne se produira pas.

Et vous finirez par vous dire que c’est normal.

Ce n’est plus de votre âge.

Ce n’est pas à votre niveau.

Vous mettrez votre rêve à la poubelle, et ceci ne restera jamais qu’un hobby, au mieux.

Et lorsqu’il faudra renouveler votre inscription au tournoi, vous abandonnerez, purement et simplement.

Sans doute avec un arrière goût amer, le même que l’on ressent lorsque l’on goûte pour la première fois un pamplemousse sans sucre.

Le goût amer de l’occasion manquée.

Et dans quelques années, vous repenserez à votre ambition de monter, et à votre classement actuel.

Vous verrez des joueurs dans votre club qui gravissent les échelons avec une vingtaine de matchs.

Et vous aurez sans doute quelques regrets.

Dans le doute ?

Vous ne devriez pas.

Je vais vous aider à faire des perfs.

Si vous avez du mal à monter en classement, si vous pensez abandonner, laissez-moi simplement vous donner ces quelques conseils.

Je ne connais pas votre vie.

Par contre, je suis certain que vous avez votre lot de problèmes.

C’est normal de vous focaliser sur vos urgences. Cela arrive de mettre de côté son projet sportif.

Mais si une part de vous veut réellement réussir, alors vous allez pouvoir retrouver un peu de motivation.

Comment faire des perfs au tennis ?

Conseil N°1

Cette année là je suis classé 15.

Tous les lundis j’ai rendez-vous pour m’entraîner.

Chaque lundi à 10h.

On a convenu avec un collègue prof (classé 4/6) de se retrouver.

Ensemble avec le coach.

Ce n’est pas a proprement parler officiel.

Mais c’est entendu.

Sauf que.

Le collègue en question, n’est pas sérieux.

Il vient au début.

2 ou 3 fois.

Puis plus personne.

Je me retrouve donc tout seul avec le coach.

Alors on fait des games.

Au panier.

Quelque fois pendant 2 heures.

Alors oui cela donne du foncier.

Mais qu’en est-il de l’identité du joueur ?

Est-ce que cela sert réellement ?

Je commence les matchs.

Rien de bien exceptionnel.

Je gagne les premiers tours.

Mais pas à chaque fois.

En revanche je perds systématiquement en perf.

Pourquoi ?

Tout simplement je me suis éloigné de mon profil de joueur.

Voyez-vous tous ces paniers à quoi servent-ils ?

À augmenter votre capacité à vous renforcer dans les games.

Ni plus ni moins.

Mais dans le match ?

Si vous êtes en mode robot cela va être contre-productif.

Au bout de plusieurs tournois j’en ai eu marre.

Je m’étais auto-persuadé que je devais jouer en game.

Pour être solide comme un roc.

Mais j’en avais assez.

Je devais jouer à 4/6.

Pour moi qui étais classé 15 c’était un bonne perf à faire.

C’étais en plein mois de juin.

Normalement il devait faire beau.

Quoi qu’en région parisienne…

Bref ce jour là il pleuvait.

On s’est retrouvé sous indoor.

Surface rapide.

Je suis revenu à mes vielles habitudes.

Service volée.

Agressif en retour.

Résultat ?

6/1 6/2 pour moi.

À la fin du match on va boire un coup.

Et le 4/6 me fait une drôle de révélation.

Il m’indique qu’il n’était pas réglé.

Qu’il aurait aimé plus d’échanges.

Que c’est plus un joueur de contre.

À votre avis, quel aurait été le résultat si j’avais joué en games ?

Voici le premier conseil : vous devez respecter votre identité de joueur.

Conseil N°2

En 2000 je suis classé 15/1.

J’ai l’ambition de monter en seconde série.

Pour passer plus tard le monitorat de tennis.

Mon ambition est forte.

3 ans auparavant j’étais 30/1.

Du coup c’est paradoxal.

Je me dis que si j’ai progressé de deux classements par an, je peux encore le faire.

Mais en même temps je me mets des barrières.

Vais-je y arriver ?

Est-ce que ce palier n’est pas trop dur pour moi ?

Comme toujours je fais des tournois.

Et chose qui n’est pas rare cette année là je vais tomber trois fois sur le même adversaire.

Il est classé 5/6.

Premier match.

Première défaite.

Sans appel.

Du genre 6/2 6/2.

Je joue mon jeu offensif.

Il est gaucher.

Je tape très fort en service sur son coup droit.

Mais je prends des scuds en retour.

Je monte au filet mais je me fais passer.

Du fond de court je me fais contrer.

Deuxième match.

C’est mieux.

Enfin à moitié mieux.

Premier set bis repetita.

Dans l’inertie du premier match.

Normal je joue de la même façon.

Alors je décide de changer du tout au tout.

Je suis au fond.

Je fais des ronds.

Pas véritablement de rythme.

Et en fait lui n’en mets pas aussi.

Cela devient limpide.

Il aime contrer.

Mais s’il n’y a pas de rythme il est moins performant.

Je finis par perdre.

7/5 je crois.

Mais je suis satisfait d’avoir modulé mon jeu.

Modulé n’est pas le bon mot.

Contrarié serait plus à propos.

Quoi qu’il en soit deuxième défaite.

Puis vient le troisième match.

C’est (et de loin) le match dont je suis le plus fier.

Je m’en souviens encore.

Je ressentais une immense fierté après le match.

Car oui.

Ce jour là j’ai gagné.

Le petit 15/1 gagnait enfin à 5/6.

Mais la victoire est secondaire.

Le plus important ce jour là c’est le cheminement.

C’était tout de même la troisième fois que je jouais contre cet adversaire.

Il fallait bien trouver une solution.

Cette solution est venue tactiquement.

Jouer mon jeu offensif direct était voué à l’échec.

L’adversaire était trop bon en contre.

Jouer en faux rythme semblait plus approprié.

Mais j’avais tout de même perdu.

Alors j’ai eu l’idée tout simple du compromis.

Début de l’échange faux rythme.

Ensuite agressif.

Mais pas n’importe comment.

Essentiellement à contre-temps.

Je sous entends monter au filet avec l’effet de surprise.

Résultat ?

4/6 6/4 6/4.

La morale de cette histoire ?

En premier conseil je vous ai indiqué de rester fidèle à votre identité de joueur.

Je persiste.

Et vous devez être capable d’apporter des nuances tactiques.

Vous devez, à partir de vos schémas tactiques existants, les adapter en fonction de votre adversaire.

Conseil N°3

Toujours la même année.

Toujours 15/1.

Mais cette fois en terre natale.

Du côté de Laroque-d’Olmes.

Enfin je viens de Quillan.

Mais l’Aude et l’Ariège sont limitrophes.

C’est un tournoi qui est limité à 5/6.

J’ai une bonne intuition.

En réalité je suis juste content d’avoir fini mon année universitaire et d’être en vacances.

Mais je sens qu’il y a un bon coup à jouer.

En regardant le tableau je constate que le meilleur classé est 15.

Je suis déjà en quart de finale.

3 matchs et je peux gagner ce tournoi.

Je me retrouve en finale.

Il fait chaud.

Très chaud.

C’est un terrain en béton poreux.

Pas très rapide.

Le rebond est relativement haut.

Le mach commence.

Les points défilent à toute allure.

Mais pas dans le bon sens.

6/1 pour mon adversaire.

À 2/1 dans le troisième set, il se passe quelque chose d’assez surprenant.

Un ami à moi, disons une connaissance vient me voir.

(Il s’agît de Bernard qui avait 42 ans à l’époque, Bernard si tu me lis…)

Il était classé 30.

Je jouais de temps en temps avec lui.

Il arrive donc à ce moment là du match.

Il vient me voir jouer car il a appris que j’étais en finale.

Il observe l’adversaire et me dit une chose toute simple.

« Il est cuit ».

Il parlait évidemment de mon adversaire et pas du poulet du boucher.

Que s’est-il passé.

Je me suis battu comme un beau diable.

Je me suis accroché sur tous les points.

J’ai mis ma volonté au dessus de tout.

J’ai finalement remporté ce tournois.

Vous voulez connaître le plus drôle ?

Lors de la remise des prix, je discute avec Bernard.

Je le remercie de son intervention.

Et il se met à rire.

Je vous l’ai dit c’est drôle.

Il m’explique cette chose fascinante:  » tu étais perdu dans l’océan , je t’ai juste donné une bouée »

Dans les faits il m’avait dit « il est cuit » comme il aurait pu me dire « il fait beau aujourd’hui ».

De son propre aveu le conseil n’était pas tennistique mais mental.

Et c’est là où je voulais en arriver.

Vous ne devez pas sous-estimer la puissance de votre mental.

Un simple élément (erroné dans une moindre mesure) a eu un impact fort sur moi.

Plus concentré.

Plus motivé.

Plus relâché.

Conseil N°4

Depuis le début de cet article je vous raconte mes anecdotes.

Ce n’est pas que je suis égocentrique.

C’est juste que c’est l’exemple que je connaisse le mieux.

De surcroît que des victoires.

Et bien rassurez vous.

Pour mes deux derniers conseils je vais parler de deux de mes défaites.

Vous allez me dire que le but de cet article est de faire des perfs au tennis.

Oui.

Justement.

Vous pouvez apprendre aussi de vos défaites.

Je vous ai dit tout à l’heure que je venais de Quillan.

Petite commune dans l’Aude de 3000 habitants.

À côté de Quillan j’ai fait plusieurs fois le tournoi de Couiza.

Et à une certaine époque il y avait un phénomène bizarre.

Celui des mercenaires.

Non pas que ce phénomène n’existe plus.

Mais je ne le vis plus.

De quoi s’agit-il ?

Et bien des joueurs étrangers qui viennent faire les tournois pour les primes.

Une année j’ai même assisté à une finale surréaliste.

Arrangée de toute pièce entre deux joueurs sénégalais.

Deux joueurs amis qui venaient faire une tournée l’été.

À la chasse aux primes des vainqueurs.

Comme ils se partageaient les dotations ils n’avaient même pas joué correctement leur finale.

Bref.

Cela m’a donné l’occasion de rencontrer un -30.

Certes assimilé.

Mais tout de même.

J’étais 15/1.

Vous devez bien comprendre le contexte.

Les joueurs -15 -30 négatifs, repèrent ces tournois de petites communes.

500 € de gain pour 2 ou 3 match le week end, cela met du beurre dans les épinards.

Ce joueur assimilé -30 était argentin.

Ancien volleyeur professionnel il s’était reconvertit dans le tennis.

Je vous laisse imaginer son service.

Que s’est-il passer ce jour là ?

Je connais la situation.

J’ai conscience du décalage.

Je décide de m’en amuser.

Résultat ?

Je perds 6/4 6/4.

Ne vous méprenez pas.

Oui mon adversaire avait de la marge.

Mais contrairement à moi il n’était pas « au parfum ».

Il avait joué son jeu.

Il m’avait respecté. Vous devez toujours mettre en premier lieu votre plaisir de jouer.

Conseil N°5

Cela se passe bien des années plus tard.

En 2014.

Je suis à nouveau 15/1.

Je joue sur deux tableaux à Lavelanet.

Le + 35.

Le senior.

Je gagne le + 35.

Voici une photo.

Essayez de me trouver.

(Un indice: j’ai un tee-shirt bleu)

perf tennis

Mais l’anecdote croustillante concerne le tableau principal.

Je joue en 1/2 contre un 15.

Convocation samedi 14 heures.

Il fait beau.

Avant de commencer le match l’adversaire vient me voir et m’averti.

Il a eu un grave accident étant plus jeune.

Il a des broches dans son bras ce qui le réduit fortement en mobilité au niveau du coude.

Cela l’handicape seulement pour servir.

Il m’indique d’ailleurs qu’il sert à la cuillère.

Je vais être totalement honnête avec vous.

À ce moment précis je me suis dit que j’allais faire retour volée.

Que cela n’allait pas être un problème pour moi.

Sous entendu (j’allais gagner).

J’ai perdu 6/1 6/1.

Le jeune en question était un ancien espoir de la région.

Il avait atteint le classement 1/6 avant son accident.

Il se remettait au tennis.

Voilà le cinquième conseil: restez humble.

Autant vous ne devez jamais avoir de complexe.

Je vous l’ai illustré précédemment avec l’argentin.

Mais vous devez aussi respecter votre adversaire et ne pas vous croire supérieur.

Un exemple classique.

Vous jouez et gagnez à deux classements supérieurs.

Puis lors de votre prochain match vous jouez (seulement) à un classement au dessus.

Fort de votre victoire précédente vous sous-estimez votre adversaire du jour.

Et pourtant vous perdez.

Cela m’est déjà arrivé.

À vous aussi sûrement.

Je vous le redis.

Gardez les pieds sur terre.

Monter en classement grâce aux perfs

Vous êtes fin prêt pour faire vos perfs de tennis.

À vous le grand frisson.

Je ne vous dis pas que cela va être facile.

Mais que votre effort en vaut la chandelle.

J’ai eu la chance à mes 18 ans de réussir à monter de 2 classements chaque année.

Tous les étés c’était pareil.

Je gagnais 4 ou 5 matchs d’affilé à chaque tournois.

J’enchaînais les perfs.

C’est grisant de réussir à monter en classement.

Je sais que ce que j’ai résumé ici sur quelques lignes représente un changement colossal.

Mais je voulais vous dire la vérité.

Non, vous ne monterez pas en classement en quelques semaines et en claquant des doigts.

C’est bien plus compliqué que d’appeler un ami et jouer le dimanche matin.

Si pour vous c’est ça le tennis, je suis navré, car vous n’y arriverez jamais.

En revanche, si vous vous engagez à travailler chaque jour à votre réussite, je suis persuadé que vous jouerez le meilleur tennis de votre vie.

Et que vous aussi, vous vous sentirez grisé et libre.

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