4 clefs pour avoir un bon relâchement au tennis (dont une qui peut faire la différence à elle seule).

Lorsque vous observez un joueur de tennis professionnel en action, l’un des aspects qui frappe immédiatement est son relâchement sur le court. C’est une compétence que tout joueur de tennis peut développer et perfectionner pour améliorer son jeu.

Dans cet article, découvrez les 4 clefs essentielles pour cultiver un bon relâchement au tennis.

L’importance du relâchement au tennis

Il y a un moment que vous avez vécu, ou que vous vivrez.

Je vous le promets.

Cette angoisse, au moment de servir une seconde balle sur un point important.

Cette crispation viscérale lorsque vous avez une balle facile au milieu du terrain et que vous avez peur de gâcher cette occasion en or.

Ou encore l’instant crucial de la balle de match qui peut, une fois ratee vous faire vivre un véritable cauchemar.

D’ailleurs ce moment précis je l’ai encore vécu il n y a pas si longtemps.

Je joue à 15.

Je suis vite mené 5/0 dans le premier set.

Puis je remonte.

Peu à peu.

Jusqu’à gagner 7/6 le premier set.

Je me retrouve alors avec le break en poche.

5/4 pour moi au second set.

Je sers.

40/30.

Balle de match.

Je m’en souviens comme si c’était hier.

Je sers sur le revers, enchaîne au filet.

Volée haute de coup droit dans l’espace libre.

Je vois le match gagné.

Et là, l’impossible devient réalité.

Je prends un « scud » en passing le long de ligne.

Mon adversaire m’avouera à la fin du match qu’il a joué, selon ses dires, « les yeux fermés ».

Je perds finalement ce jour là en 3 sets.

Pourquoi je vous raconte cela.

Car tout se joue au niveau du relâchement.

Vous deviez vous en douter.

C’est le titre de cet article.

Lorsqu’on débute un match on peut être crispé.

C’est humain, je vous rassure.

Puis lorsque le set semble perdu, on se relâche.

Rien d’extraordinaire non plus.

C’est relativement classique.

Mais ce qui est véritablement magique c’est l’incidence de ce relâchement sur votre jeu.

Tout à coup tout devient plus fluide.

Tout est plus facile.

Tout est pur.

Tout vous réussit.

Je ne vais pas vous mentir.

Le manque de relâchement au tennis peut nuire à votre pratique.

Cela peut véritablement devenir néfaste.

Avant de vous donner les 4 clefs essentielles pour arriver à jouer relâché, laissez moi en préambule vous sensibiliser sur les enjeux cachés du relâchement.

Les enjeux cachés du relâchement au tennis

Voyez-vous on associe souvent le relâchement au tennis à la performance.

C’est tout à fait exact.

Plus vous serez relâché et plus vous aurez des gestes fluides.

Plus vos gestes sont fluides et plus ils auront de la vitesse.

Plus vous avez de vitesse dans votre gestuelle, plus vous être performant sur le court.

C’est OK.

Mais il y a un effet supplémentaire au relâchement.

Vous avez deviné ?

Un indice.

Roger FEDERER.

Au moment où j’écris cet article (NDLR: mai 2018) FEDERER est N°1 mondial est proche des 37 ans.

Vous comprenez maintenant où je veux en venir ?

Federer est le maître incontesté du relâchement au tennis.

Sur le terrain son jeu de jambes est aérien.

Tous ces gestes semblent d’une pureté à faire jalouser un diamant brut.

Et c’est précisément son secret de longévité.

Vous voulez jouer longtemps au tennis ?

Soyez relâché.

Vous voulez éviter un tas de blessures ?

Soyez relâché.

Vous voulez être moins fatigué durant un match ?

Soyez relâché.

Très bien.

Comment faire ?

Voyons ensemble maintenant les 4 clefs incontournables pour arriver à jouer relâché au tennis

Les clefs pour jouer relâché au tennis

Votre identité de joueur

Samedi dernier je suis allé chez Flunch.

Non pas que je veux leur faire de la pub.

Bien au contraire la bouffe était « dégueu. »

Mais d’une certaine manière on y a trouvé notre compte.

On, ce sont mes beaux parents, ma fille de 3 ans, ma femme et moi.

Pas de panique.

Je sais ce que vous vous dîtes.

Pourquoi il me raconte sa « life » ?

Quel est le rapport avec le tennis ?

J’y viens.

Soyez patients.

On était pressé.

Il fallait trouver un resto rapide et pratique.

Pas trop cher.

Un resto dans lequel ma fille puisse s’amuser (pour nous laisser un peu souffler)

C’est alors que mes beaux-parent nous indiquent le flunch.

Perso, je ne connaissais pas.

Enfin de nom oui.

Du coup je rentre dedans.

Et là j’ai un sentiment bizarre.

Je commence à me crisper.

Je suis perdu.

Quelle formule choisir ?

Ont-ils un menu enfant ?

Est-ce un buffet à volonté ?

Puis-je manger relativement sain ?

Par où commencer ?

La caissière semble être à l’entrée ?

Faut-il payer d’abord ?

Bref tout un tas de questions.

Mon cerveau était embrouillé.

Puis soudain je me suis relâché.

Ma belle-mère (merci belle-maman) m’a expliqué comment cela fonctionnait.

Elle connaissait.

Ils avaient déjà amené ma fille Léonie.

Voyez-vous le lien avec le tennis ?

Je vous aide.

Lorsque vous débutez un match, comment jouez-vous ?

Quelle intention de jeu ?

Quelle stratégie ?

Quels schémas tactiques ?

Si vous n’avez pas une idée précise, claire et distincte, vous ne serez pas relâché.

Pourquoi ?

Vous êtes alors dans l’inconnu.

Comme moi chez Flunch.

Perdu sur le court à ne pas savoir quoi faire.

Sauf qu’en plus vous n’avez pas belle-maman à vos côtés.

Comment faire alors ?

Avant le match vous avez défini votre stratégie.

Pendant le match vous avez votre batterie de tactiques prêtes à l’emploi.

Elles sont ajustables en fonction de l’adversaire.

En fonction de ses points faibles.

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Vous l’avez compris maintenant.

La première clef pour arriver à jouer relâché au tennis, c’est d’avoir défini votre profil de joueur, avec votre ADN stratégique et tactique.

Le détail technique

Que font les joueurs lorsqu’ils veulent frapper plus fort ?

Et bien ils forcent.

Logique me direz-vous.

Sauf que c’est con.

Désolé pour ce mot grossier mais fallait que cela sorte.

Ils utilisent leurs muscles de la mauvaise façon.

Pas de la manière EFFICIENTE.

C’est fait.

J’ai lâché ma bombe.

C’est le mot que je préfère sur cette planète.

L’EFFICIENCE.

Je crois bien que je le répète dans chacune de mes formations.

Dans chacun de mes repas entre amis.

Tenez, l’autre jour je discutais d’investissement immobilier.

Rien à voir avec le tennis mais avec l’efficience.

Je racontais une anecdote découverte dans une de mes lectures.

Il y avait une place de parking souterrain dont personne ne voulait.

Elle était biscornue.

Difficile de manœuvrer avec une voiture.

Puis un jour, un investisseur avisé l’achète.

Il casse le prix auprès du vendeur.

Normal comme personne n’en voulait, le vendeur a fini par la brader.

L’investisseur en question arrive avec un pot de peinture.

Il trace trois bandes au sol.

Il vient de créer trois places pour des 2 roues.

D’une place biscornue à voiture dont personne ne voulait, il venait de la transformer en super investissement à fort taux de rentabilité en 3 coups de pinceaux.

C’est cela-même l’efficience.

Minimum d’efforts, maximum de résultats.

Revenons donc au tennis.

Ce qui doit vous guider dans votre gestuelle technique c’est l’efficience.

Aucune douleur.

Aucune contrainte.

Aucun effort.

Et une vitesse accrue.

Facile à dire.

Mais à faire ?

Le secret du relâchement tient entre vos doigts.

Je vous raconte une anecdote.

Tennistique cette fois (rien à voir avec Flunch ou l’immobilier)

Lors de ma formation au DEJEPS (NDLR Diplôme d’Etat de la Jeunesse et de l’Education Populaire et Sportive) il n’était pas rare de simuler des séances d’entraînements.

Il fallait donc des cobayes.

Les cobayes élèves.

Et les cobayes profs.

Un jour je me retrouve sur terre-battue.

À froid.

En train de simuler un exercice de frappe sur balle hautes en revers.

Et là quelque chose de surprenant se passe.

Le formateur s’adresse aux autres et stoppe la séance.

Il leur demande s’ils ont observé un détail sur mon attitude, signe d’un bon relâchement.

Je suis stupéfait par ce qu’il va suivre.

Car je n’en avais même pas conscience à l’époque.

Il a fallu que je me filme pour le croire.

Lors de la phase de préparation en revers (une main je vous le précise), ma main gauche (je suis droitier), amène ma raquette derrière.

Et pendant ce temps, ma main droite effleure à peine le manche (juste la pince pouce index).

Les autres doigts ne tenant pas la raquette.

Serait-ce le secret du relâchement technique au tennis ?

Tout par de là en tous cas.

Au moment de votre préparation, la main libre joue un rôle primordial.

Elle soulage votre main directrice.

Le but est d’avoir une préparation ample.

Tout en évitant la moindre crispation.

Pour ne pas vous crisper en serrant le manche trop fort.

Evidemment que par la suite votre capacité à avoir le bon rythme, la bonne accélération et la bonne fin de geste vont tout aussi être important.

Mais ne sous-estimez pas ce détail technique.

Essayez lors de votre prochain entraînement (en coup droit ou en revers).

On vient d’aborder la clef technique.

Traitons maintenant celle physique.

Un exercice capital

Ah Richard.

Richard GASQUET j’entends.

Deux choses m’horripilent à son sujet.

Sa position éloignée en fond de court.

Et sa dissipation d’énergie.

Voyez-vous j’ai une théorie.

J’ai l’intime conviction que Gasquet n’emploi pas son physique à bon escient.

Plus précisément qu’il y a une débauche d’énergie trop importante dans ce qu’il réalise par rapport à l’action réalisée.

relâchement tennis

Cette photo n’a rien d’anodin.

Elle illustre parfaitement mon propos.

J’ai remarqué ce critère très tôt chez Richard.

Au moment des frappes (encore plus flagrant en coup droit, il est tendu).

En témoigne son rictus sur son visage.

Mais que peut réellement vous apporter ce détail ?

Tout va se jouer dans votre capacité à dissocier l’effort de votre bas du corps de celui de votre haut du corps.

Vous devez être un métronome dans votre petit jeu de jambes.

J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises.

Pour moi le plus important au départ c’est d’apprendre les déplacements au tennis.

Ce travail peut d’ailleurs fait sans la raquette au départ.

Vous devez être minutieux dans votre petit jeu de jambes.

Tout en restant fluide et décontracté dans vos gestes du haut du corps.

Et pour améliorer cela il y a un exercice excellent à faire.

Vous le connaissez sûrement.

Vous l’avez peut être déjà réalisé.

Mais sûrement pas avec la bonne intention.

Tadam.

L’échauffement dans les carrés de service.

Croyez-moi sur parole.

Cet exercice est génial pour améliorer votre relâchement.

Mais à condition de le réaliser correctement.

C’est le moment opportun pour travailler cette fameuse dissociation.

Vous devez être au taquet sur votre jeu de jambes.

Peut être même exagérez les premiers temps.

Exagérez votre petit jeu de jambes en rajoutant des petits pas.

Exagérez votre flexion en étant bas sur vos jambes.

Exagérez votre saut d’allègement et votre reprise d’appuis.

Et soyez décontracté sur le haut du corps.

Vous allez voir, au début c’est difficile.

Comme les distances sont réduites entre vous et votre partenaire, vous allez avoir tendance à raccourcir vos gestes.

Mais bien au contraire.

Vous devez « prendre le temps » d’avoir une préparation ample.

Vous devez « ressentir » et « appuyer » votre fin de geste.

Couplez ces deux éléments.

Vivacité de votre jeu de jambes.

Fluidité de votre haut du corps.

Là vous arriverez à être relâché.

L’aspect mental

Le meilleur pour la fin.

Ou le pire.

Cela va dépendre.

En gros, sans cette dernière clef, toutes les autres ne serviront (presque) à rien.

Je vous dépeins le tableau.

Vous êtes en match.

Vous jouez en perf.

À deux classements supérieur.

Vous êtes motivé.

L’enjeu en vaut la peine.

Vous êtes concentré.

Vous voulez bien faire.

Le match commence.

C’est accroché.

Vous transpirez beaucoup.

Vous avez le souffle parfois coupé.

Cela vous rappelle quelque chose ?

Justement ces signes démontrent votre stress.

Vous êtes tendu.

Mais pour l’instant cela tient.

Vous êtes mené 5/4.

Vous servez.

30/40.

Deuxième balle de service.

Et là c’est le drame.

Tout d’un coup vous réalisez que si vous faîtes une double faute, vous perdez le point.

Si vous perdez le point, vous perdez le jeu.

Si vous perdez ce jeu, vous perdez ce premier set.

Si vous perdez ce premier set, il y a une forte probabilité derrière que vous perdiez le match.

Du coup vous vous dîtes une chose simple dans votre tête.

« Je dois réussir mon second service ».

Voulez-vous connaître la suite ?

Vous en êtes bien sûr ?

Je vous la fait courte.

Double faute.

6/4 pour votre adversaire.

6/1 derrière au second.

Et hop.

Sous la douche pour pleurer.

Bon là j’extrapole.

Rembobinons un instant.

Tout allait bien.

A priori.

Mais cette fameuse double faute a tout fait foirer.

Et c’est de votre faute.

Pourtant vous vouliez très fort « réussir ce second service ».

Mais c’est bel et bien là votre grossière erreur.

Lorsque vous envoyez comme message à votre cerveau: « je dois réussir ma seconde balle de service », que se passe-t-il ?

Et bien le cerveau choisi la solution la plus facile: faire la faute.

C’était une trop grande contrainte.

Vous ne vous êtes pas autorisé l’erreur.

Que fallait-il donc faire ?

Il n’y a pas de solution miracle.

Il n’y a pas de pilules magiques.

Si vous pensez le contraire stoppez votre lecture et ne revenez jamais sur mon site.

En revanche il existe un état d’esprit.

Il existe une façon d’aborder tous les points.

Toujours la même.

Et qui peu à peu va vous permettre de réussir sans réfléchir.

Car la quatrième et dernière clef elle est là.

Elle est mentale.

Vous devez oublier votre technique.

Vous devez simplement visualiser la zone cible de votre seconde balle.

Vous ne devez pas réfléchir.

Vous devez simplement reproduire ce que vous avez déjà ressenti à l’entraînement: un geste fluide.

Enfin vous ne devez pas dire à votre cerveau « je dois réussir ma seconde balle ».

Mais plutôt dire; « Je veux servir en rythme ».

Attention.

Je ne suis pas entrain  de dire que si vous faîtes tout ça vous ne ferez plus de doubles fautes.

Ce que je suis entrain de vous dire, c’est qu’avec cette approche, vous allez avoir le bon état d’esprit pour aborder chacun des points du matchs.

Et que statistiquement, sur l’ensemble des points, sur l’ensemble des matchs, sur l’ensemble des saisons, cela va vous réussir.

Une astuce pour un relâchement parfait au tennis

Si vous venez me voir jouer en match officiel, vous trouverez surement des contre-exemples.

J’avoue qu’à chacune des clefs donnée dans cet article, je me suis (re)vu en match en train (parfois) de ne pas les respecter.

Et pour vous ?

Je sais ce qu’il risque de se passer.

Vous allez lire cet article.

Vous le trouverez bon. (J’espère).

Et vous laisserez un commentaire. (Peut-être)

Puis, vous irez sur le court, et vous ne vous souviendrez de rien.

Alors je vais vous demander une petite chose.

À chaque fois que vous serez sur le terrain de tennis, pensez à Henri Leconte lors de la finale de coupe Davis de 1991 contre les américains.
 
Cette année là Leconte est au delà de la 100 ième place mondiale.
 
Il revient de blessure. (NDLR au dos)
 
Il doit jouer en deuxième match contre Sampras. (NDLR Forget vient de perdre contre Agassi en premier match)
 
Et là le miracle se produit.
 
Leconte gagne en 3 sets.
 
Son secret ?
 
Une respiration poussée à l’extrême.
 
Un inspiration exagérée.
 
Une expiration appuyée.
 

Ainsi, la prochaine fois que vous serez crispé sur le court, même si vous avez oublié les 4 clefs, votre respiration vous permettra de descendre d’un cran en terme de stress.

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2 réflexions au sujet de “4 clefs pour avoir un bon relâchement au tennis (dont une qui peut faire la différence à elle seule).”

  1. Merci Aurelien
    Je suis un ancien boxeur pied poings de haut niveau et j’ai débuté en 2016 à 43 ans. 2018 je passe 30. Bon ok pas énorme mais pas mal pour un papa qui joue peu.
    J’ai un relâchement plus facile en revers mouvement qui n’existe pas en boxe et c’est plus difficile en coup droit. Pourquoi le relâchement. Je faisais parti des boxeurs frappeur et non puncheur (puissant à l’impact mais pas vite qui entraîne le ko)
    Le parallèle est limpide.
    Autre point qui est plus en lien avec mon passé de compétiteur. la confusion pour beaucoup entre relâchement et déconcentration ainsi qu’entre agressivité et crispation. J’ai besoin pour être efficient d’etre en alerte et cela peut amener crispation. Trouver « la zone » concentré agressif et relâchement est me semble-t-il la voie qu’il faut suivre et je crois voir cela chez federer en permanence. Merci pour tes productions je découvre avec grand plaisir!

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    • Merci Thomas pour ton commentaire. Félicitations pour ta reconversion sportive. À bientôt.

      Répondre

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