7 leçons essentielles pour gagner le plus grand tournoi de tennis amateur : la National Tennis Cup

Parmi les tournois les plus prestigieux et convoités pour les joueurs amateurs, la National Tennis Cup en France est une référence incontournable. Chaque année, des milliers de joueurs s’affrontent pour décrocher le titre ultime de cette compétition. Mais quelle que soit la compétition à laquelle vous aspirez à participer, il existe des leçons essentielles que vous devez maîtriser pour maximiser vos chances de succès.

Dans cet article, découvrez comment préparer, performer et exceller dans le plus grand tournoi de tennis amateur.

Qu’est-ce que la National Tennis Cup ?

Connaissez vous la « nestea cup » ?

Non, rien à voir avec le thé.

Il s’agît simplement du plus grand tournoi de tennis amateur.

tournoi tennis amateur

Vous voulez un scoop ?

J’ai participé à ce tournoi.

C’est ça le scoop ?

Non.

J’ai échoué comme une merde au premier tour.

Mais.

Dans « ma team », j’ai suivi le parcours d’un gagnant.

Vous comprenez maintenant où je veux en venir ?

C’est pourtant simple.

Je peux vous dire comment vous qualifier et comment le gagner.

Prêt ?

Voici donc 7 leçons à retenir.

Au préalable je dois vous présenter ce tournoi de tennis amateur.

Présentation de la National tennis Cup

La version courte.

À la fin de ce tournoi de tennis, pour chaque catégorie de classement (de NC à 2/6), le vainqueur obtient le titre prestigieux de « meilleur joueur (de France) »

Comment fonctionne la National Tennis Cup ?

La version longue.

L’épreuve se déroule en deux temps.

La phase qualificative.

La phase finale.

Pour les qualifications, l’année dernière, a eu lieu 120 tournois du 01 juin au 30 septembre.

Ensuite les épreuves finales se sont déroulées au Cap d’Agde du 29 octobre au 04 novembre.

La phase finale, c’est donc 7 jours de pur plaisir.

Car ne vous méprenez pas.

Bien sûr que c’est le lieu d’une bataille d’égo démesuré.

Mais c’est aussi le théâtre d’un chaudron bouillonnant de plaisir.

Même si ce tournoi reste « amateur », on ne peut s’empêcher de ressentir une atmosphère de « professionnel »

Pour être allé à Roland Garros et Wimbledon, on retrouve les mêmes codes.

Les tableaux affichés en grand.

Les sponsors. Placardés un peu partout.

Les gens qui se prennent au sérieux.

Les autres plus décontractés.

Le bruit des balles.

Les lots et différentes dotations.

Avec quelques zéros en moins par rapport au grand chelem, je vous l’accorde.

Bref, c’est une expérience à vivre.

En tant que spectateur.

Mais surtout en tant que joueur.

Sauf que pour y participer vous devez déjà vous qualifier.

Voici les 2 premières leçons.

Qualification à la National Tennis Cup

Tout a commencé un jour d’une rencontre d’équipe.

Je faisais partie du club de Lavérune (commune proche de Montpellier).

En mai, il y avait les traditionnelles rencontres d’équipes.

Cette année-là, l’équipe était composée de notre numéro 1 (15), le numéro 2 (15/2), moi-même (15/2) et le dernier (15/3).

Puis un dimanche, le challenge a été lancé.

On a décidé (les deux 15/2) de participer aux qualifications de ce fameux tournoi.

Avec comme unique objectif de se retrouver 5 mois plus tard au Cap d’Agde.

Voilà.

Le rendez-vous était pris.

Sauf que.

Il fallait maintenant se qualifier.

C’est une autre paire de manches.

Comment se qualifier à la national tennis cup ?

La première chose à savoir concernant ces tournois c’est l’illusion des classements.

Soyons clairs.

Admettons que vous êtes 15/2.

Si votre niveau intrinsèque est véritablement 15/2, alors vous ne vous qualifierez jamais.

Sur le papier, vous allez rencontrer « que des 15/2 »

Dans la réalité, vous allez rencontrer des futurs classés seconde série (ou des anciens).

La deuxième chose importante c’est la taille des tournois de qualifications.

Si vous participez à un tournoi avec 64 classés 15/2, ce n’est pas pareil que 8.

Vous allez voir un peu plus tard, cela a son importance.

J’ai participé cette année-là à 4 tournois qualificatifs.

Evidemment, vous l’aurez compris, ce n’est qu’à ma 4 ème participation que j’ai été qualifié.

Mais à quel prix.

C’était au départ un challenge lancé sur un banc de spectateur entre deux potes classés 15/2.

Un « délire de jeunes » pouvons même dire.

Mais c’est vite devenu une « obsession ».

Et j’en arrive à la première leçon.

Vous devez définir un objectif de façon précise, atteignable et qui vous correspond.

Je vous explique.

Je me suis inscrit à un premier tournoi qualificatif.

Insouciant.

Naïf.

La fleur au fusil.

Je me suis fait rétamer.

Pour le deuxième tournoi j’ai changé radicalement d’attitude.

Plus déterminé.

Plus rigoureux.

J’ai perdu.

Le troisième tournoi, j’avais la pression.

Pourquoi ?

C’était (je le pensais à l’époque) le dernier tournoi auquel je participais pour me qualifier.

En gros pour faire simple.

Pas de victoire à ce tournoi.

Pas de qualification.

Pas  de finale au Cap d’Agde.

Sauf qu’à ce mettre cette mauvaise pression on finit par déjouer.

On se crispe.

On perd ses moyens.

J’ai une fois de plus été éliminé.

Comment ai-je donc réussi à me qualifier.

J’y viens.

L’été était fini.

J’avais repris les cours à la fac.

Il restait un dernier tournoi en septembre.

Je ne m’étais plus entraîné.

J’y suis allé décontracté.

Avec un objectif revu à la baisse.

Jouer match après match.

Dans le match, jouer point par point.

Cela a fait toute la différence.

Pour être totalement honnête, il y a deux facteurs essentiels qui ont joué en ma faveur.

Premièrement, les meilleurs 15/2 avaient déjà été qualifiés.

Ensuite, à ce tournoi, seuls 8, dont moi, 15/2 ont participé.

Mais quelle est la morale pour vous ?

L’objectif de gagner le tournoi n’est pas bon.

Trop éloigné.

Pas assez précis.

À la moindre difficulté rencontrée, votre cerveau « courcicuite » et choisit l’option la plus facile : perdre.

Vous ne devez jamais vous fixer comme objectif de gagner un match.

A fortiori encore moins de gagner un tournoi.

En revanche, avoir un schéma précis tactique en tête, à jouer point par point, ça cela peut s’avérer bénéfique.

Justement.

J’en parle dans ma deuxième leçon.

Tactique à appliquer pour la national tennis cup

J’ai omis un petit détail.

Lors de mes 4 tournois de qualification, j’ai rencontré trois fois le même joueur.

Si vous réfléchissez, ce n’est pas si incompréhensible.

À 50 km à la ronde de votre club, les 15/2 souhaitant participer à des tournois pour la nestea cup, cela reste assez réduit.

J’ai perdu deux fois d’affilée contre ce même joueur.

Assez petit de taille.

Revers deux mains.

Bas en jambe.

Bon contreur.

Les deux fois je perds sèchement.

Du style 6/2 6/2.

Comme on dit.

Y a pas photo.

Sauf que la troisième fois.

Tout a changé.

Ce joueur se régalait sur mon jeu.

J’attaquais, il me contrait.

Lorsque je temporisais, il me faisait courir en coupant les trajectoires.

Je ne savais plus quoi faire.

Puis  j’ai eu un éclair de clairvoyance.

En analysant son profil, je me suis rendu compte qu’il avait une prise en coup droit, relativement neutre. Plus style continentale.

Vous devez vous rendre compte à quel point c’était un éclair de génie.

J’en étais à deux défaites.

On était au troisième match.

Je perdais 4/1.

Après avoir observé ce détail.

J’ai gagné 7/5 6/1.

Comment ?

En levant toutes les balles sur son coup droit.

Un simple détail d’observation m’a fait inverser la tendance.

Voici donc la deuxième leçon.

Vous devez observer votre adversaire.

Un simple détail peut vous faire gagner le match.

Comment se préparer pour la National Tennis Cup

Nous voilà qualifiés.

Pourquoi nous.

Souvenez vous.

Les deux potes 15/2 de l’équipe 1 de Lavérune.

Pour l’instant je n’ai pas parlé de l’autre 15/2.

Il va rentrer en scène.

Pourquoi ?

Car l’aventure est bientôt finie pour moi.

À ce stade, on est en attente.

C’est fin septembre.

Attente des nouveaux classements.

Attente des phases finales au Cap d’Agde.

Alors on s’entraîne.

Tous les deux.

Puis un jour on a une proposition par notre président de club pour disposer d’une salle communale de musculation.

La seule condition c’était d’y aller le soir tard entre 21 et 22 heures.

On y allé le mardi et le jeudi.

Je vais vous avouer quelque chose.

J’avais la flemme.

Je suis du matin.

Mais bon.

J’y suis allé.

J’ai fait un peu de rameur pour le cardio.

Un peu de « développé couché » pour les pectoraux.

Un peu d’haltère pour les biceps.

Un peu d’abdos pour le gainage.

Bref.

Avec le recul, j’ai fait n’importe quoi.

Que faisait mon pote 15/2 ?

Une heure de corde à sauter.

Devant le miroir.

Sur deux jambes.

Puis alterné.

Lentement.

Puis accéléré.

C’est simple, j’avais l’impression de voir Sylvester Stallone dans Rocky.

Voici en substance la 3 ème leçon.

Dans le doute, si vous ne savez pas quoi faire pour vous préparer physiquement, faîtes de la corde à sauter.

Phase finale de la National Tennis Cup

Ca y est.

Le grand jour est arrivé.

Nous voilà au Cap d’Agde.

Je me souviendrais toujours en arrivant la grosse voiture « KIA ».

Sponsor officiel à cette époque.

Les matchs avaient commencé.

On avait reçu nos convocations respectives.

Pour nous c’était un peu plus tard dans la journée.

Alors pour passer le temps on est allé sur le central.

Plus exactement, sur les gradins.

Il y avait 3 terrains côte à côte.

Et soudain j’ai compris un élément essentiel.

Comme si j’allais à Lourdes en pèlerinage et que je voyais la vierge Marie.

Les gradins étaient installés perpendiculaire au filet.

S’il y avait eu un arbitre, on aurait été derrière lui.

De notre poste d’observatoire on pouvait donc regarder trois matchs en simultané.

Trois matchs de niveaux différents.

La plus proche des gradins, je vous laisse quelques instants pour deviner le classement.

Vous avez trouvé ?

Bien vu.

Les 2/6.

Normal.

Classement, a priori, le plus attractif pour le spectacle.

Pourquoi dis-je a priori ?

Justement.

Ma fameuse apparition.

MON ILLUMINATION.

Ce jour-là, j’ai réalisé quelque chose de fondamental au tennis.

Vous ne devez pas recherché la puissance.

Vous devez rechercher la régularité et la précision.

Attendez.

À ce stade je sais ce que vous vous dîtes.

« Tu es bien gentil mon coco, mais ça je le savais déjà ».

Bon très bien.

Le savoir c’est une chose.

En avoir conscience et le faire en est une autre.

Voyez vous, le contraste était saisissant.

Les joueurs devant nous ne tapaient pas plus fort.

Ils étaient réguliers.

Mais encore plus frappant que la régularité, c’était la longueur.

Facilement comparable avec notre angle de vue.

J’étais fasciné par la longueur de balle.

4 ème leçon.

À partir de maintenant, si vous ne devez avoir qu’un objectif, jouer long.

Comment gagner un match à la National Tennis Cup ?

Je dois avouer que j’ai hésité à mettre cette leçon.

Non pas car cela ne va pas vous servir.

Mais parce que j’en ai un peu honte.

Souvenez vous.

Précédemment je vous évoqué le fait qu’avant de participer au tournoi, on attendait le nouveau classement.

Et devinez quoi ?

Et bien secrètement j’étais fier.

J’avais fait mes calculs.

Pas étonnant me direz vous pour un futur prof de maths.

Et je savais, en tout cas je pensais le mériter, que j’allais monter.

Suspense.

Tadam.

15

Et oui, cette année-là j’ai fait 15/2 15.

Ah j’étais fier comme un paon.

J’arborais mon tout nouveau classement.

Je pavanais.

J’avais un sentiment indescriptible.

Presque comme de l’invulnérabilité.

Je décrochais le Saint Graal.

Non seulement j’obtenais mon meilleur classement.

Mais en plus, je pouvais prétendre à passer le monitorat de tennis.

Chose que j’ai d’ailleurs accomplie quelques années plus tard.

Pour l’instant je vous ai dépeint qu’un côté de la médaille.

Celui reluisant.

Celui qui brille de tout son éclat.

Mais le revers alors ?

Pas le revers au tennis.

Le revers de la médaille.

Et bien dans cette période d’euphorie, la tête sur mon nuage, j’ai oublié une qualité essentielle.

L’humilité.

C’est la 5 ème leçon.

Vous devez toujours rester terre à terre.

Toujours respecter les adversaires.

Lors de cette belle journée qui devait s’annoncer comme une fête, j’ai subi une de mes plus grandes désillusions. J’ai perdu lamentablement au premier tour. Contre soi-disant un inférieur. Un 15/1.

Sauf que le 15/1 en question m’a mis une véritable branlée.

Le principal problème de la National Tennis Cup

Pour moi c’était cuit.

Cramé.

J’étais dépité.

Je déprimais (sportivement parlant bien sûr).

Sauf que j’allais avoir une lueur.

Je me suis raccroché à quelque chose de positif.

Coacher mon pote.

Pote qui d’ailleurs est monté 5/6 cette année-là.

N’ayant pas de voiture, je l’ai accompagné durant tout le tournoi.

7 fois.

Oui, l’amenant vers 7 victoires.

Mais cela n’a pas été une promenade de santé.

Deux matchs m’ont particulièrement marqué.

Son ¼ de finale et la finale.

La finale je la garde sous le coude pour la dernière leçon.

Nous voici donc en ¼ de finale.

Enfin quand je dis nous je veux sous-entendre lui.

On approche du bureau administratif.

Le juge arbitre lui pose alors une question troublante.

Veux tu jouer sur terre battue ?

Il faut savoir qu’au Cap d’Agde, les courts sont majoritairement en green set.

Un autre détail (que l’on a su plus tard) c’est que son adversaire était du club.

Mon pote, dans sa lancée des précédentes victoires, lui dit que c’est OK.

Début du match, une formalité.

Tellement que je quitte mon poste de spectateur.

Sauf que.

Une demi-heure plus tard, la tendance c’était inversée.

Il était pris au piège de l’adversaire (spécialiste de terre battue).

On se retrouve 4/1 contre lui au 3ème set.

Mon pote était perdu.

Je lui demande de venir vers moi au grillage.

Et là je lui dit une chose simple.

Dès que tu peux, attaque sur son revers et monte au filet.

Je ne suis pas en train de me vanter d’être un bon tacticien.

Certainement pas (encore) à l’époque.

Mais le fait de lui donner un schéma simple, clair et précis a eu plusieurs avantages.

Mental.

C’est indéniable.

Quand vous doutais, accrochez vous à un schéma simple.

Tactique.

Car cela l’a fait sortir des schémas classiques de terre battue.

Physique.

Les échanges étaient plus courts et il se fatiguait moins.

Ce jour-là il a fini par gagner 6/4 au 3ème set.

Le résultat de la National Tennis Cup

Elle arrive à la fin.

Ce n’est pas un hasard.

Je tenais à ce que vous terminiez cet article par ce conseil.

Si vous deviez en retenir qu’un, cela serait celui-ci.

C’est la finale.

Après avoir décidé un dimanche de mai de participer.

Après avoir réussi la phase de qualification.

Après cette attente.

Après ces 6 jours de compétition.

Voilà l’épreuve ultime.

Et pour mon pote cela avait un goût particulier.

Mon pote est malgache.

Ce jour-là il a affronté son ancien moniteur.

Celui qui lui avait (presque) tout appris.

Je n’avais pas bien réalisé jusqu’alors l’importance du moment.

C’était comme dans un film.

L’élève allait rencontrer le maître.

Mon pote était stressé.

Mais pas le stress qui vous paralyse.

Le stress du respect.

Le stress de vouloir juste faire son job.

Si possible un « good job »

C’est tout à fait normal de respecter « son prof »

Enfin dans ma carrière j’aurais bien aimé avoir ce respect.

Quoi qu’il en soit, ce respect s’était transformé en quelques interrogations.

Comment  pouvoir battre son prof ?

Comment être à la hauteur ?

Comment ne pas être intimidé ?

Justement.

Vous devez respecter votre adversaire.

Vous jouez contre plus faible.

Vous êtes rigoureux, précis, concentré.

C’est cela le respecter.

Vous jouez contre plus fort ?

Vous faites ce que vous savez faire de mieux. Pas plus. Pas moins.

C’est cela le respecter.

Vous jouez contre un ami, un partenaire ?

Vous dissocier l’ami de l’adversaire.

C’est cela le respecter.

Vous jouez contre un adversaire que vous avez déjà battu ?

Vous faîtes tout en mieux que la première fois.

C’est cela le respecter.

Vous jouez contre un adversaire qui vous a déjà battu ?

Vous persévérez. Vous n’abandonnez pas. Vous croyez en vous.

C’est cela le respecter.

Vous avez partagé avec moi à travers cet article une histoire.

Mon histoire.

L’histoire de mon pote.

À vous maintenant de créer la vôtre.

Appliquez ces 7 leçons.

Et pourquoi pas, rendez-vous prochainement,  à la Nestea Cup.

Dîtes moi en zone de commentaire si vous avez déjà participé à la National Tennis Cup ?

Le contenu vous a plu ? Partagez le en masse :

2 réflexions au sujet de “7 leçons essentielles pour gagner le plus grand tournoi de tennis amateur : la National Tennis Cup”

  1. Merci Poto! que d’épreuves surmontées
    Sans toi, j’aurai pas gagné ✊
    Bravo Tennis Pourcentage, merci pour ta loyauté et ce partage.
    Jo

    NB: putain de  » bozonnet »

    Répondre
    • Hey, merci pour ta contribution ! À très vite…

      PS : y a plus qu’à remettre ça 20 ans après !

      Répondre

Laisser un commentaire